Qu’est-ce que l’asthme ?

Défintion de l’asthme

Publié le 22/06/2017 à 15h36

L’asthme est une maladie chronique des bronches qui associe deux phénomènes :

  • une contraction des muscles qui entourent les bronches,
  • une inflammation qui se traduit par un gonflement (œdème) de la paroi intérieure des bronches et par une sécrétion plus abondante de mucus.

L’ensemble aboutit à une réduction du calibre des bronches et donc à la diminution du flux aérien surtout lors de l’expiration. La maladie se manifeste sous forme de crises.

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Qu’est-ce qu’une crise d’asthme ?

Publié le 22/06/2017 à 15h44

La crise d’asthme se traduit par une difficulté respiratoire temporaire (< 1 jour). Elle peut se manifester par :

  • une respiration sifflante et bruyante surtout à l’expiration,
  • une difficulté à respirer,
  • une sensation d’oppression thoracique avec souffle court,
  • une toux à prédominance nocturne.

Ces difficultés respiratoires génèrent souvent une angoisse.

L’exacerbation est l’enchainement de crises d’asthme sur une période de quelques jours. Elle est dite grave si elle nécessite le recours à une corticothérapie orale ou si le débit expiratoire de pointe (DEP) (voir paragraphe sur la mesure du souffle) a chuté de plus de 30% au-dessous des valeurs initiales pendant deux jours successifs.

Elle peut aboutir en cas d’insuffisance de traitement, à un asthme aigu grave, c’est-à-dire à une détresse respiratoire aigüe liée à l’intensité de l’obstruction bronchique.

L’asthme aigu grave (AAA) correspond à deux situations de détresse respiratoire :

  • l’état de mal asthmatique qui s’est installé progressivement en quelques heures ou jours, à la faveur, le plus souvent, d’une négligence des symptômes.
  • la crise d’asthme brutale et d’emblée sévère où le bronchospasme joue un rôle majeur. Cette deuxième éventualité est plus rare, mais est le plus souvent en cause dans les décès brutaux par asthme aigu.
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Les différents types d’asthme

Publié le 22/06/2017 à 15h52

Il existe deux grandes typologies d’asthme :

  1. l’asthme intermittent : cela signifie qu’il n’y a aucun symptôme entre les crises qui sont peu fréquentes. Les symptômes peuvent apparaître au cours d’un effort ou d’un stress par exemple. Ils sont occasionnels et brefs.
  2. l’asthme persistant : les symptômes de l’asthme restent perceptibles entre les crises. Un traitement de fond est instauré en fonction de l’intensité et de la fréquence des symptômes. On dénombre trois sous-types d’asthmes persistant :
    1. l’asthme persistant léger : les symptômes ou la prise de bronchodilatateur ont lieu 1 à 2 fois par semaine. L’asthme nocturne est présent au moins deux fois par mois.
    2. l’asthme persistant modéré : les symptômes sont quotidiens ainsi que le recours au bronchodilatateur. L’asthme nocturne est présent au moins une fois par semaine.
    3. l’asthme persistant sévère : les symptômes sont permanents. L’asthme nocturne est fréquent. Les activités physiques sont limitées par l’asthme.

L’évolution de l’asthme est capricieuse et aucune règle précise sur son devenir ne peut être formellement établie.

Son évolution dépendant des nombreux facteurs qui interviennent dans le déclenchement des crises. Le risque d’évolution vers une forme sévère peut, le plus souvent, être évité par un traitement médicamenteux adapté et régulièrement suivi ainsi que par des mesures de prévention simples relatives à l’environnement comme l’arrêt du tabac et l’éloignement des allergènes responsables des crises. Toutefois, certaines formes d’asthme peuvent, malgré une prise en charge de qualité, évoluer de façon moins favorable.

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Les facteurs étiologiques et / ou d’aggravation de l’asthme

Publié le 22/06/2017 à 16h19 (mis à jour le 22/06/2017 à 16h21)

Il est habituel de dire que l’asthme est une maladie plurifactorielle car les crises sont la conséquence de l’action d’un ou plusieurs facteurs qui agressent les bronches et provoquent leur contraction.

La maladie qui se manifeste sur un terrain prédisposé, est sous la dépendance de facteurs propres à l’individu, ces facteurs sont dits « endogènes ». Cependant, pour que les signes de la maladie apparaissent, il faut qu’interviennent, le plus souvent, des facteurs extérieurs à l’individu dits facteurs « exogènes ou déclenchants ».

Les facteurs endogènes

Ils sont constitutionnels et reflètent le plus souvent le marquage génétique, cela s’appelle l’atopie. Le risque pour un nouveau-né de développer de l’asthme est de 10% en l’absence d’antécédents parentaux. Il augmente à 25% lorsque l’un des deux parents est atteint et dépasse largement 50% si les deux parents sont asthmatiques.

D’autres facteurs endogènes tels que le stress ou les émotions peuvent déclencher les crises.

Les facteurs exogènes

Ils sont multiples et peuvent agir de façon isolée ou associée, comme :

  • les allergènes tels que acariens, pollens ou poils d’animaux sont le plus souvent en cause,
  • le tabagisme actif ou passif, aggrave l’asthme,
  • la pollution atmosphérique, les facteurs atmosphériques tels que le brouillard mais aussi les odeurs fortes, les irritants tels que les sprays domestiques et les odeurs de parfum sont des facteurs déclenchants souvent retrouvés,
  • l’humidité dans la maison ou un climat humide peuvent induire des réactions bronchiques,
  • les infections virales ou bactériennes qui touchent les voies aériennes supérieures (rhinites, pharyngites…) ou le poumon (bronchites, pleurésies, pneumonies…) sont, le plus souvent accompagnées de réactions des bronches de type asthmatiques.
  • l’effort est une cause fréquente de l’asthme, surtout quand il fait froid. La course à pied et les sports d’endurance provoquent en général des crises au moment de l’effort ou après l’effort.
  • la prise de certains médicaments comme l’aspirine ou les bêtabloquants, peut à elle seule, déclencher une crise chez certains asthmatiques.
  • une influence hormonale est parfois retrouvée, comme chez certaines femmes qui notent une recrudescence prémenstruelle des crises. D’autre part, certains asthmes s’aggravent ou même débutent à la ménopause.
  • un lien épidémiologique entre obésité et asthme est confirmé chez l’enfant et chez l’adulte. L’asthme est plus souvent difficile à contrôler lorsqu’il existe une obésité associée.
  • enfin, un reflux gastro-œsophagien est également source de bronchospasme.

Les facteurs déclenchants de la crise d'asthme sont : le contact allergique, les viroses respiratoires, le tabagisme passif, l'émotion contrariée, la pollution atmosphérique et l'effort. Les circonstances favorisantes sont : le changement de temps, l'arrêt des traitements, la rentrée scolaire, la sortie d'hôpital, le changement de résidence, les voyages et le changement de climat.
Facteurs déclenchants et circonstances favorisantes de l’asthme
© Pierre Sheiman

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