Charte en faveur du don d’organes et de la greffe

Publié le 07/07/2005 à 14h29 (mis à jour le 21/12/2023 à 14h02)

Acteurs importants dans l’activité de prélèvement et de greffe, les Centres Hospitaliers Régionaux et Universitaires ont voulu exprimer leur volonté de lutter, aux côtés de l’Etablissement Français des Greffes [1], contre la pénurie de greffons. Pour concrétiser leur engagement, une charte a été signée par la Conférence des Directeurs Généraux de Centres Hospitaliers Régionaux et Universitaires et l’Etablissement français des Greffes en 2003.

11 mesures concrètes ont été arrêtées en faveur du prélèvement et de la greffe

Dans le respect de la volonté des personnes et de la dignité humaine, les CHRU se mobilisent pour :

  • Sauver la vie ou améliorer la santé de milliers de patients en attente de greffe d’organes, de cellules ou de tissus.
  • Soutenir les campagnes nationales d’information en faveur du don d’organes, de cellules et de tissus et les relayer sur le plan régional.
  • Favoriser l’adhésion des professionnels de santé au principe du prélèvement - activité de soins à part entière - en organisant des actions de sensibilisation, de formation en interne, en rapprochant tous les acteurs et en coordonnant mieux leurs interventions.
  • Donner un maximum de chances aux patients en attente de greffe, en veillant à établir un recensement exhaustif des personnes en état de mort encéphalique, et en alertant de façon systématique la coordination hospitalière.
  • Accompagner, informer les familles des défunts, dans le respect de leur souffrance.
  • Inscrire le prélèvement dans une démarche d’amélioration continue de la qualité, de manière à harmoniser les pratiques médicales et à en faire progresser les résultats.
  • Animer des réseaux intra et inter-régionaux en développant les échanges entre les équipes de coordination, en mutualisant les moyens, en précisant le rôle et la mission de tous les intervenants et en valorisant la contribution de chacun.
  • Favoriser la recherche dans le domaine des greffes.
  • Dispenser un enseignement sur le prélèvement et la greffe, en tenant compte de toute leur complexité (médicale, culturelle, éthique...).
  • Participer aux débats sur les questions d’éthique que soulèvent les pratiques de prélèvement et de greffe d’organes et de tissus.
  • Contribuer à la réflexion nationale sur l’organisation générale du prélèvement et de la greffe en France.

Les CHU s’engagent à mener ces actions dans le respect de la volonté des personnes, de la dignité humaine et de la souffrance des familles.
Aux avant-postes de l’innovation, les CHRU développeront l’évaluation et la recherche sur les greffes d’organes, de tissus et de cellules. Ils dispenseront un enseignement qui, naturellement, tiendra compte de l’avancée des connaissances médicales en matière de prélèvement et de greffe mais aussi de la complexité de ces notions sur les plans culturel ou éthique.

Solidaires des programmes développés par l’Agence de la biomédecine, les CHU sont également partie prenante de la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe du 22 juin. En effet, à cette occasion, de nombreuses animations sont organisées par les CHU : expositions, conférences, permanences avec les associations en faveur de la greffe, diffusion de plaquettes auprès du grand public, information du personnel sur l’activité de prélèvement et de greffe, affichage de la charte... Ces manifestations sont annoncées à la presse régionale et relayées sur les sites internet des CHU.

[1remplacé en 2005 par l’Agence de la biomédecine