L’opération - Différentes techniques de laser Excimer

Publié le 09/05/2008 à 15h16 (mis à jour le 26/08/2021 à 14h15)

Il existe différentes techniques de chirurgie réfractive cornéenne :

  • le laser de surface ou PKR (photokératectomie réfractive),
  • le LASIK (Laser in situ keratomileusis).
Ces deux types d’intervention (PKR et LASIK) se réalisent en ambulatoire sous anesthésie locale (instillation de collyres anesthésiques).

Les 2 yeux sont opérés le même jour, dans la même séance opératoire.

Recommandations et informations en vue de l’opération :

  • Le port de lentilles de contact doit être arrêté au moins 48 heures avant l’intervention.
  • Ne pas se maquiller le jour du laser.
  • Ne pas se parfumer le jour du laser. Le parfum, ou eau de toilette, peuvent perturber la fluence du laser.
  • NE PAS ÊTRE À JEUN. Il est possible de boire, manger et prendre ses médicaments le jour du laser.
  • Il convient par contre d’éviter les facteurs d’assèchement des yeux (alcool, excès de caféine, nuit blanche la veille du laser).
  • Venir accompagné(e). Il n’est pas possible de repartir en conduisant.

Laser de surface ou PKR

La technique du laser de surface ou PKR est réalisée directement sur la surface de l’œil. C’est la technique réfractive laser la plus ancienne, utilisée pour la 1ère fois en 1983, puis diffusée dans le début des années 90. Son recul est de plus de 30 ans.


La chirurgie réfractive cornéenne par laser Excimer de surface 1. Cornée anesthésiée, indolore – 2. Retrait de l’épithélium (couche superficielle de la cornée) mécanique, ou par alcool dilué ou par laser (trans-PKR) – 3. Photoablation au laser excimer pour corriger le trouble réfractif en quelques secondes – 4. La cornée est remodelée. Mise en place d’une lentille de contact en fin d’intervention.

La PKR est précise, fiable et très sûre. Cependant, la récupération visuelle est plus lente. Les 48 premières heures peuvent être douloureuses à très douloureuses, avec larmoiement et gêne à la lumière. Ces douleurs cèdent rapidement une fois les couches de surface cicatrisées. La lentille de contact pansement posée en fin d’intervention, des antalgiques, et le maintien des yeux fermés dans l’obscurité permettent de passer ce cap. Il faut 1 semaine pour pouvoir reprendre ses activités professionnelles et 3 à 4 semaine pour que la vision récupère complètement.

La PKR a pour avantages l’absence de découpe de capot cornéen avec une meilleure résistance biomécanique cornéenne et moins de sécheresse oculaire. Pour ces raisons, elle est de ce fait préférée notamment dans le cas :

  • de « cornées à risque », fines, irrégulières,
  • de sécheresse oculaire préalable à la chirurgie
  • ou d’activités (professionnelles ou loisir) à risque de contact ou de chocs oculaires (sports de combat, métiers à risque de traumatisme).

Elle est limitée par contre dans le degré des troubles réfractifs à corriger et répond plus favorablement à la correction des myopies faibles à modérées, avec un risque de régression plus important dans le cas d’astigmatisme ou d’hypermétropie.

LASIK

La technique du LASIK consiste à sculpter au laser Excimer la cornée après avoir soulevé un volet cornéen qui sera réappliqué en fin d’intervention. C’est la technique réfractive au laser de référence depuis 1996 avec une très large diffusion à partir de la fin des années 90. Cette technique est indolore et permet une récupération visuelle plus rapide.


La chirurgie réfractive cornéenne par LASIK 1. Cornée anesthésiée, indolore – 2. Soulèvement du capot du LASIK découpé par laser femtoseconde et rattaché par une charnière – 3. Photoablation au laser excimer pour corriger le trouble réfractif en quelques secondes – 4. La photoablation se fait au sein du tissu cornéen – 5. Repose du capot cornéen – 6. Adhérence spontanée en quelques secondes du capot cornéen sans suture.

Le LASIK a pour avantages :

  • de préserver les couches superficielles de la cornée, ce qui évite les douleurs.
  • La récupération visuelle est très rapide avec une excellente vision dès le lendemain de l’intervention.
  • Elle couvre l’ensemble des troubles de la réfraction (myopie, astigmatisme, hypermétropie et presbytie), avec une très grande précision et efficacité.
  • Les retouches, si besoin, en cas de complément de laser à apporter, sont faciles par soulèvement du capot à distance et en sécurité.
  • Son recul et ses avantages en font la technique aujourd’hui de référence en chirurgie réfractive.