L’Hôtel-Dieu dans la tourmente Révolutionnaire, fin XVIII° siècle

Publié le 10/09/2004 à 17h48 (mis à jour le 29/10/2021 à 15h26)

En 1792, Toulouse est Jacobine ... et entourée de campagnes royalistes. La ville s’enfonce dans la crise économique et sociale post-révolutionnaire, l’anarchie règne dans les hôpitaux, elle culmine en 1796 et va se poursuivre jusqu’en 1802. Le changement Révolutionnaire va entériner un rapport plus étroit encore avec la vie de la cité, dans la mesure où l’organisation administrative hospitalière est désormais soumise à la tutelle du Département (1791-1792).

  • 1789  : La prise de la Bastille n’entraîne que peu de désordres à Toulouse qui compte à l’époque près de 56 000 habitants.
  • 1792, la Convention déclare Biens Nationaux les propriétés des Hôpitaux. N’ayant plus de ressources, les Hôpitaux s’acheminent vers la faillite.
  • 1793, le « 7 fructidor de l’an 2 », par patriotisme et idéologie, l’Hôtel-Dieu est rebaptisé « Hospice de l’Humanité », tandis que La Grave devient « Hospice de Bienfaisance ». Alexis Larrey devient le chirurgien-major des Hospices.
    Les Facultés de Médecine disparaissent, au nom de la liberté d’exercice de la Médecine, ce qui a pour conséquence une recrudescence du charlatanisme qui prospère impunément jusqu’en 1803. Un rapport de Carnot dénonce les Hôpitaux de la ville comme des foyers de contre-Révolution.
  • 1794, médecins et chirurgiens sont regroupés par un même diplôme : le doctorat en médecine. La persécution, puis le départ des religieuses désorganisent les soins et aboutissent à une anarchie totale.
  • 1798, Devant l’anarchie hospitalière causée par le remplacement des religieuses par des « commères bonnes patriotes », idéologiquement conformes mais incompétentes, l’Etat abandonne les Hôpitaux et met à la charge du budget municipal leur service et leur entretien. [1]

[1Retour de l’Etat seulement en 1940