La communication entre l’hôpital et les médias

Publié le 30/08/2004 à 15h55 (mis à jour le 22/07/2015 à 16h05)

Dans un secteur aussi passionnel que la santé, et à l’heure de la société de l’information, le service public hospitalier ne peut, faire l’économie d’une organisation spécifique en matière de communication avec les journalistes.

Le CHU de Toulouse a mis en place à leur attention, un correspondant permanent et privilégié en la personne du Directeur de la Communication, afin de permettre que deux mondes aussi différents communiquent efficacement, dans l’intérêt à la fois :

  • de l’hôpital,
  • de ses usagers,
  • du Grand Public,
  • et des médias.

En santé, les problèmes sont d’une telle complexité qu’ils renvoient en effet systématiquement à notre capacité à apporter des réponses claires et transparentes. Face au foisonnement et à la dispersion des informations, le public a besoin d’analyse, de distance par rapport aux faits bruts. Les professionnels de la communication hospitalière doivent dans ce contexte être considérés comme des médiateurs qui facilitent l’accès à la connaissance, simplifient le travail des journalistes, tout en préservant les règles de déontologie des professionnels de santé.

L’Hôpital et ses exigences vis à vis des médias

Le secret de la santé est à l’origine de la protection de la vie privée. La notion de vie privée englobe le secret de l’intimité corporelle et de la santé.

C’est un problème de santé qui entraîna le vote de la loi du 17 juillet 1970 tendant à renforcer les droits individuels des citoyens, dont l’article 22 devint l’article 9 du code civil, lequel dispose, à son premier alinéa, que « chacun a droit au respect de sa vie privée ». Chacun est donc maître du secret de sa santé.

L’affaire qui incita le législateur à s’engager dans cette voie, fût celle de la publication de la photographie du fils de l’acteur Gérard Philippe sur son lit d’hôpital. Les composantes du droit au secret de la santé sont (source Légipresse n°186, novembre 2001) :

  • le secret de l’hospitalisation,
  • le secret de la maternité et de la paternité,
  • le secret de la beauté,
  • le secret de la contamination,
  • le secret dentaire,
  • le secret de la dépression.

Les obligations du service public hospitalier

L’Hôpital Public est un lieu d’accueil d’hébergement et de soins, au service de tous ceux qui, à un certain moment de leur vie, peuvent se trouver confrontés à la souffrance, à la maladie, à la mort. A cet égard, l’hôpital représenté par son Directeur Général, est tenu de faire respecter la vie privée, la dignité des malades qu’il accueille.

Circulaire n° 307 du 31 janvier 1974 : « Les Directeurs d’Établissement exercent la police intérieure de l’établissement, en particulier pour ce qui est de l’accès des journalistes à l’établissement ».

Le décret du 14 janvier 1974 permet au malade d’exiger la plus grande discrétion en particulier vis-à-vis des tiers et des médias (article 44). Les médecins et personnels hospitaliers qui le prennent en charge, sont liés au secret médical.