La topographie cornéenne

Publié le 17/01/2008 à 16h34 (mis à jour le 02/09/2021 à 17h57)

Le diagnostic précoce d’un kératocône se base sur l’analyse de la forme de la cornée par la topographie cornéenne.

Reproductible, la topographie cornéenne conditionne également la qualité du suivi.

L’appareil de mesure repose sur plusieurs principes optiques et s’appelle un topographe cornéen.


Topographe cornéen par caméra rotative Scheimpflug. Les topographes cornéens sont des appareils de mesure non contact, rapides et précis. Le principe ici repose sur la réalisation de multiples photographies cornéennes avec reconstruction des faces antérieure et postérieure de la cornée.

Le relevé de la topographie cornéenne se lit comme une carte géographique. Schématiquement, les couleurs chaudes (dans le rouge) correspondent à des surélévations, les couleurs froides (dans le bleu) à des dépressions. Elle permet d’identifier avec précision la position du kératocône et l’importance de la déformation cornéenne.


Surface cornéenne antérieure modélisée à droite et rapportée sous forme de carte topographique à gauche.

La plupart des topographes sont capables de donner une image topographique des deux faces (antérieure et postérieure) de la cornée. Une carte différentielle donne ainsi le relevé de l’épaisseur de la cornée en tout point (pachymétrie).

Les principaux topographes utilisés actuellement proposent des indices composites (regroupant plusieurs paramètres) d’aide au diagnostic de kératocône.

La surveillance topographique dans le temps est primordiale pour dépister, à l’aide ou pas de cartes différentielles, une modification de paramètres, concomitante à la progression du kératocône.


Carte différentielle (à droite A-B) entre 2 topographies successives à plusieurs mois d’intervalle et qui retrouve une progression du kératocône avec une aggravation du bombement cornéen.