Cancer et procréation : des progrès restent à faire pour préserver la fertilité des adolescents

Publié le 03/03/2015 à 15h08 (mis à jour le 03/03/2015 à 17h01)

ATTENTION, cet article est une archive qui n'est plus visible sur le site Internet du CHU de Toulouse depuis le 10/03/2015.

Les résultats d’une étude nationale menée par la Fédération Française des CECOS, soutenue par la Ligue Nationale Contre le Cancer et en association avec le CECOS du CHU de Toulouse et le Groupe de recherche Fertilité Humaine de l’université Paul Sabatier (Pr L. Bujan), viennent d’être publiés dans la revue américaine Fertility and Sterility.

Cette étude, coordonnée par le Dr Myriam Daudin, éclaire pour la première fois en France le recours à la préservation de la fertilité chez l’adolescent et l’adulte jeune. Les hommes et femmes devant avoir un traitement du cancer présentant un risque pour la fertilité sont adressés dans les CECOS afin de préserver leur fertilité. 22 CECOS répartis sur le territoire français ont été impliqués dans cette étude qui avait comme objectif d’analyser l’évolution de la pratique durant plus de trente années (1973-2007) et de préciser la faisabilité de la préservation des spermatozoïdes notamment chez l’adolescent.

En conclusion, plusieurs éléments ont pu être mis en évidence :

  1. la congélation de spermatozoïdes pour préserver la fertilité est faisable à partir de l’âge de 12 ans chez le garçon,
  2. le recours à la préservation de la fertilité a augmenté au cours des années,
  3. des différences régionales existent dans la prise en charge notamment des adolescents,
  4. le recours à la préservation ne concerne pas la majorité des patients qui, théoriquement devraient en bénéficier.

Ces résultats soulignent la nécessité d’améliorer l’information des jeunes patients atteints d’un cancer et la pratique des médecins spécialistes du cancer ou de la médecine de la reproduction.

Pour en savoir plus sur cette étude, nous vous invitons à consulter le communiqué de l’article paru dans la revue américaine Fertility and Sterility en février 2015.
PDF Communiqué de l’étude parue dans la revue américaine Fertility and Sterility [86.4 ko]