Comment agir face à une crise d’asthme ?

Publié le 22/06/2017 à 17h54

L’angoisse peut aggraver votre crise : essayez de garder votre calme. Mettez-vous dans la position où vous vous sentez le mieux, souvent en position assise.

Si vous possédez un appareil de mesure du souffle (débitmètre de pointe) (voir l’article sur la mesure du souffle), vous pouvez l’utiliser après avoir pris votre bronchodilatateur d’action rapide et comparer la valeur obtenue à celle que vous avez en temps normal. Cette mesure pourra être répétée toutes les vingt minutes pendant au minimum une heure de façon à apprécier l’évolution de la crise.

Dès les premiers signes de la crise, prenez votre bronchodilatateur d’action rapide : le plus souvent une à deux bouffées sous forme inhalée, à renouveler si besoin.

Si malgré la prise initiale de ce médicament, la gêne respiratoire persiste ou s’aggrave après 5 à 10 minutes, reprenez votre bronchodilatateur d’action rapide : une à deux bouffées à renouveler si besoin. Si les symptômes ne disparaissent toujours pas, recommencez après 5 à 10 minutes.

En cas de non-amélioration dans les 20 minutes ou si la crise recommence rapidement, il s’agit d’une crise sévère qui nécessite de contacter un service médical en urgence : SAMU (15) ou pompiers (17).

Un seul des signes suivants suffit pour affirmer que votre crise est grave :

  • vous ne ressentez aucune amélioration de vos symptômes respiratoires malgré la prise de plusieurs bouffées de votre bronchodilatateur,
  • vous ressentez un essoufflement intense rendant impossible la moindre activité,
  • vous avez des difficultés pour parler, vous êtes incapables de terminer une phrase courte sans reprendre votre respiration,
  • vous ne pouvez plus rester allongé,
  • votre débit expiratoire de pointe est en zone rouge (c’est-à-dire en dessous de 50% de votre meilleure performance).

Quels sont les signes annonciateurs d’une crise d’asthme grave ?

Il y a un risque de voir apparaitre une crise d’asthme grave lorsque :

  • la fréquence des crises augmente,
  • le recours au bronchodilatateur d’action rapide s’intensifie,
  • les crises répondent de moins en moins bien au traitement,
  • l’intervalle entre deux crises se réduit,
  • le débit expiratoire de pointe chute progressivement de jour en jour ou varie de façon importante d’une mesure à l’autre,
  • vous ne prenez pas votre traitement régulièrement.

Rappel important

Les bronchodilatateurs de courte durée d’action sont comme des « roues de secours » que l’asthmatique doit avoir en permanence à sa disposition. En cas de besoin, il faut les utiliser au plus vite.