[1] « Dans l’exposition HISTOIRES ce n’est pas tant ce que l’on raconte, que la façon de la raconter qui importe. Les thèmes sont complètement libres, variables à l’infini. Ce que ces histoires racontent peut être imaginaire ou réel, merveilleux ou personnel, passé, futur ou actuel, inventif ou descriptif, de la vie, ou de l’art-thérapie, tout sujet au choix et sans hésitation, surprenant. Les formes concernent tous les domaines, écritures, tableaux, mises en scène, contes, théâtre, marionnettes, installations. Même les oeuvres plastiques peuvent raconter une histoire, être composées comme un scénario pour exprimer les sentiments selon les formes, les couleurs, s’entourer d’une atmosphère.

Mais ce qui importe le plus cette fois-ci, c’est le travail de savoir composer, construire et raconter. Construire des histoires avec un langage de formes personnel, utiliser des effets pour sensibiliser le visiteur, faire naître un intérêt ou un suspens, créer la rêverie, faire lire entre les lignes ou entre les images, cultiver et jouer de toutes possibilités de l’expression, des richesses des multiples langages. Une histoire doit éveiller quelque chose, interroger, faire réfléchir et penser. Il ne s’agit pas simplement de la produire et de la déposer, mais de créer grâce à elle une dynamique, savoir toucher, laisser une trace, vouloir donner du sens, interpeller la curiosité. Son début transporte dans un univers, ses chapitres créent des épisodes nouveaux, ils mènent à une conclusion Cet exercice demande plus de réflexion que de simplement projeter des mots ou des images sur une feuille blanche. Il faut se mettre à la place du spectateur ou du lecteur, se demander où on veut le mener, établir un dialogue grâce à ce travail d’élaboration d’un message. Prendre du recul, comme tout créateur qui cherche à communiquer. C’est là qu’intervient le travail artistique sur les formes, pour leur donner une intention, sensibiliser et attendre une réaction. »