Insuffisance veineuse : une nouvelle technique au CHU de Toulouse pour le traitement des varices

Publié le 26/06/2020 à 15h02 (mis à jour le 13/07/2020 à 18h28)

Communiqué de presse du CHU de Toulouse.

Toulouse, le 26 juin 2020.

Le CHU de Toulouse est l’un des premiers centres à France à tester une nouvelle méthode d’ablation des varices grâce à un nouveau matériel, ClariVein® distribué par Merit Medical, une alternative aux traitements déjà existants. Il a pour avantage essentiel d’être indolore et d’éviter une anesthésie.

Le 23 janvier dernier, à l’hôpital Rangueil, le Docteur Wassim Mokaddem a réalisé deux interventions avec cette nouvelle technique sur deux patients qui ont pu en évaluer immédiatement le bénéfice : aucune douleur et aucune complication post-interventionnelle.

L’insuffisance veineuse en question

Près de 18 millions de Français souffrent de cette pathologie qui se caractérise par une difficulté du retour du sang des jambes vers le cœur : le sang stagne dans les capillaires sanguins et forme des petits amas. On parle alors de stase veineuse et c’est au niveau de la stase que la veine devient varice : une hyper-dilatation irréversible de la veine qui devient alors bleuâtre, saillante et sinueuse. Il existe différents types de varices, mais les plus répandues touchent les membres inférieurs.

L’insuffisance veineuse est une maladie chronique, insidieuse, qui évolue tout au long de la vie, gênante au quotidien et parfois même invalidante.

En l’absence de traitement, la stagnation du sang dans les jambes peut entraîner des complications qui peuvent s’avérer graves : ulcères variqueux, thrombose veineuse profonde (phlébite) ou embolie pulmonaire.

Les causes de l’insuffisance veineuses sont multiples : antécédents familiaux (facteur de risque le plus important), station debout prolongée (métiers statiques), sédentarité, position assise prolongée, âge, obésité…Elle touche 80 % des femmes et 20 % des hommes du fait notamment de l’action naturelle des hormones féminines sur la paroi des veines.

L’ablation des varices dues à l’insuffisance veineuse est le traitement de choix pour éviter toute complication et pour cela il existe plusieurs techniques.

Des options thérapeutiques de moins en moins invasives d’année en année

Le traitement historique d’ablation des varices, depuis plus d’un siècle, est chirurgical et consiste à « l’éveinage », c’est-à-dire le retrait de la veine malade, technique lourde et invasive nécessitant une hospitalisation de plusieurs jours.

Depuis une dizaine d’années, d’autres méthodes, beaucoup moins invasives, ont fait leur apparition :

  • la sclérothérapie qui consiste à scléroser la veine en y injectant une mousse. Sous l’effet du produit, la paroi interne du vaisseau sanguin se rétracte, s’affaisse, se fibrose progressivement et finit par disparaître en quelques semaines. Cette technique indolore est surtout utilisée pour les veines de petit calibre mais il peut y avoir « récidive ». Elle est réalisée en ambulatoire, sans anesthésie.
  • l’ablation thermique qui se réalise de deux façons :
    • soit à l’aide d’un générateur électrique, par radiofréquence. La veine est détruite segment par segment grâce à la chaleur induite.
    • soit à l’aide d’un générateur laser qui permet un traitement à la carte grâce à la longueur d’onde du laser.

Ces deux techniques d’ablation thermique nécessitent une anesthésie par tumescence, c’est-à-dire l’injection d’un anesthésiant dans la veine pour la séparer de ses tissus environnants et ainsi éviter d’échauffer les fibres nerveuses qui pourraient entraîner des troubles neurologiques.

La dernière-née des thérapies d’ablation des varices, le ClariVein® est un traitement pharmaco-mécanique qui allie à la fois l’injection d’un produit sclérosant et l’action d’un cathéter doté d’un fil de dispersion du produit grâce à une rotation du fil, le tout entraîné par une unité d’entraînement moteur (UEM).

En irritant de manière mécanique la veine, ce système entraîne sa destruction et peut être utilisé sur les veines de gros calibre. Cette technique totalement indolore ne nécessite pas d’anesthésie, n’entraîne pas de complication post-interventionnelle et le patient peut en bénéficier en ambulatoire.

De plus, il s’agit d’un dispositif à usage unique qui ne nécessite aucun entretien et aucun générateur associé.

Contacts presse

CHU de Toulouse, Direction de la communication, Hôtel-Dieu Saint-Jacques :

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