L’Hôtel-Dieu Saint-Jacques au XIX° siècle

Publié le 10/09/2004 à 17h51 (mis à jour le 23/07/2021 à 20h06)


La visite de la duchesse d’Angoulême à Toulouse en 1815. Huile sur toile. Joseph Roques. Salle des Pèlerins Hôtel-Dieu Saint-Jacques
Pendant tout le XIXème siècle, les travaux de consolidation et d’agrandissement de l’Hôtel-Dieu sont devenus nécessaires et souvent urgents. Le « tour » à l’entrée de l’Hôtel-Dieu servant à recueillir les enfants abandonnés, reste en service tout au long de ce siècle.

  • 1801, le 3 juillet, création de la Société de Médecine, Chirurgie et Pharmacie de Toulouse : elle se veut à la fois société Savante (conférences, publications scientifiques), dispensaire (consultations gratuites pour les indigents), foyer d’animation, de formation ; elle recrute des médecins. Son but est de compenser le gâchis médical causé par les Révolutionnaires.
  • 1804, les Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul sont pendant plus d’un siècle le symbole incontournable des soins infirmiers...ce siècle est aussi le temps d’une médecine partagée entre les officiers de Santé et les docteurs en Médecine titulaires d’une thèse.
  • 1814, le 10 avril, bataille de Toulouse entre les troupes françaises du Maréchal Soult et les troupes coalisées anglo-espagnoles de Wellington. L’Hôtel-Dieu est alors au cœur du système de défense de la rive gauche. Après la défaite française, Wellington visite les Hôpitaux et leur fait même un don pour leur entretien. Les lits de l’Hôtel-Dieu et de La Grave étaient utilisés pour soigner les blessés des deux camps car les hôpitaux militaires étaient insuffisants.
  • 1815, été ; venue de la Duchesse d’Angoulême à Toulouse. Elle visite les hôpitaux ; un portrait en a été fait par le peintre Joseph Roques ; tableau visible encore aujourd’hui dans la salle des Pèlerins de l’Hôtel-Dieu.
  • 1825, on identifie les populations et services de soins existant à l’Hôtel-Dieu à ce moment-là : enfants trouvés ; femmes incurables , malades, en couche ; hommes blessés, fiévreux, incurables, galeux (avec autant de salles). Un descriptif semblable réalisé en 1905 témoigne d’une augmentation de ces capacités d’hospitalisation.
  • 1831, instauration de l’économat à l’Hôtel-Dieu : de plus en plus d’institutions, de particuliers - architectes, hommes de loi notamment - ont l’Hôpital pour client. C’est un des premiers exemples de professionnalisation de l’administration hospitalière.
  • 1834, reconstruction de l’entrée de l’Hôtel-Dieu : édicule dorique avec un porche surmonté au sommet d’une croix, placé sur une rampe d’accès descendante jusqu’au perron. [1]
  • 1847, la France compte 7000 Cornettes blanches. La première anesthésie générale est faite à l’Hôtel-Dieu sur un enfant de quatre ans atteint d’une lithiase urinaire (calculs).
  • 1858 : Ouverture de l’hôpital psychiatrique de Braqueville, futur hôpital Marchant.
  • 1860, travaux de surélévation d’une partie de l’aile Garonne de l’Hôtel-Dieu (salle des Pèlerins et Chapelle) : c’est le début du grand projet d’achèvement de l’Hôtel-Dieu.
  • 1864, l’architecte Delor fait démolir et reconstruire les bâtiments Nord-Ouest de l’Hôtel-Dieu. La chapelle, agrandie et aménagée, reçoit l’apport d’un vitrail du maître verrier toulousain Louis-Victor Gesta. Elle est consacrée le 7 mars 1867 par le cardinal Desprez.

[1La rampe et le porche furent démolis en 1959.