Les traitements non médicamenteux de l’ostéoporose

Publié le 04/04/2013 à 18h04 (mis à jour le 04/04/2013 à 18h50)

Il existe plusieurs traitements non médicamenteux de l’ostéoporose.

Les apports vitamino-calciques

L’alimentation doit apporter suffisamment de calcium et de phosphore : on admet que 3 laitages par jour (un verre de lait ou un flan le matin, un yaourt à midi et une portion de fromage le soir ou du gratin) ou 2 laitages et quelques verres d’une eau riche en calcium (Hépar®, Contrex®) sont suffisants. En cas d’impossibilité d’avoir ces apports, des comprimés de calcium seront prescrits.

A contrario, un surdosage en calcium (diète alimentaire enrichie + apports en comprimés) est inutile et peut être toxique pour le rein et les artères.

Cependant, la normalité du calcium dosé dans le sang ne signifie pas que l’on a des apports suffisants.

La vitamine D est essentiellement synthétisée par la peau sous l’action du soleil. En France, les apports alimentaires (poissons à l’huile, ou marinés essentiellement) ne représentent que 20% des apports en vitamine D.
Exposer au soleil 30 % de la surface corporelle 20 min. par jour : c’est à dire marcher visage découvert, bras ou jambes nues les jours sans pluie, suffit.

Si vos habitudes de vie ou certaines maladies vous empêchent d’aller au soleil durant l’hiver, vous aurez donc besoin de vitamine D. A noter que la vitamine D se stocke et que 15 jours à la mer, vous permettent « d’engranger » de la vitamine D pour les 3 mois suivants. Les sujets âgés (après 70 ou 75 ans) qui s’exposent peu au soleil, et dont la peau vieillie est altérée, ont besoin de vitamine D toute l’année.

La prise d’ampoules buvables tous les mois ou tous les 2 mois est le mode d’administration le plus simple.

L’activité physique et la prévention des chutes

L’architecture osseuse, qui est importante dans la solidité osseuse, peut être améliorée par les contraintes physiques auxquels les os sont soumis.

Il faut donc que les sujets ostéoporotiques gardent un certain niveau d’activité physique : marche, vélo, ... Ceci maintiendra, de plus, la trophicité de leurs muscles.

Les fractures périphériques, même favorisées par l’ostéoporose, surviennent après une chute. Par conséquent, éviter les chutes contribue à éviter les fractures.

Sur le plan médical, il faut proscrire les médicaments faisant baisser la tension lorsque l’on se lève, et les somnifères trop puissants qui « ensuquent » lorsque l’on va la nuit aux toilettes. Mieux vaut ne pas se percher sur une chaise pour attraper une assiette, avoir des tapis glissants, avoir de bonnes paires de lunettes pour voir correctement, ...

Le traitement de la fracture (ou tassement) vertébrale douloureuse

Lors d’une fracture vertébrale douloureuse, le repos au lit 10 à 15 jours est essentiel.

En cas de persistance des douleurs, on peut discuter la réalisation d’une cimentoplastie (ou vertébroplastie) qui consiste à injecter de la résine (méthylmétacrylate) dans la vertèbre tassée. L’effet antalgique, lorsque les douleurs sont réellement liées à la fracture est quasi immédiat dans plus de 80 % des cas.