Opération à coeur ouvert réalisée par une équipe médicale française

Publié le 05/04/2006 à 06h07 (mis à jour le 21/09/2011 à 13h13)

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L’opération de plus de 4 heures et couronnée de succès s’est déroulée lundi 3 Avril 2006 dans le nouvel hôpital construit à Kaboul par l’ONG française Enfants Afghans, aucune structure en Afghanistan ne disposant des capacités nécessaires.
Elaha est née avec une malformation cardiaque qui ne lui laissait guère plus de deux ou trois ans à vivre. "C’est une malformation de naissance, c’est à dire que normalement il y a des cloisons entre les oreillettes et là il n’y a plus de cloison, c’est donc une fille qui était condamnée à deux trois ans à peu près", a expliqué à l’AFP le Professeur Alain Deloche, chef du service de Chirurgie Cardio-vasculaire de l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris, et président de l’ONG française la Chaîne de l’Espoir.
En France, "c’est une des interventions des plus classiques qui soit" reconnaît le professeur Deloche. Il y en a entre 800 et 1.000 par an du même type, mais elles se font sur des bébés de deux ans tout au plus, alors qu’Elaha est une survivante parce qu’aucun hôpital afghan ne pouvait réaliser cette opération.
Mais pour Alain Deloche, "la valeur symbolique écrase tout l’aspect technique. On sait que c’est le premier coeur ouvert de l’histoire de l’Afghanistan, j’ai fait mon enquête".
Il est l’un des six Français à avoir participé à cette première, sous la houlette du docteur Daniel Roux, chirurgien cardio-vasculaire à l’Hôpital de Rangueil à Toulouse. Un chirurgien, un anesthésiste et deux infirmiers afghans étaient également dans le bloc opératoire. "L’Institut médical français pour l’enfant" d’Enfants Afghans doit être officiellement inauguré samedi par Bernadette Chirac, l’épouse du président français Jacques Chirac.