Première moitié du XXème siècle : permanences et innovations

Publié le 13/09/2004 à 11h25 (mis à jour le 09/07/2021 à 15h12)


A la gloire de la recherche contre le cancer. Fresque de Marc Saint-Saens, 1935. Centre Régional Anti-cancéreux (Institut Claudius Regaud) Toulouse
Malgré l’installation de nouveaux services cliniques, l’Hôpital de La Grave gardait toujours la trace, dans son architecture et dans les mémoires, d’un passé misérable : folie, vieillesse, délinquance et ambiance carcérale. « (...) une masse de bâtiments où le soleil se hasarde rarement et où, sous les voûtes silencieuses, le passant ne frôle que des malheureux au terme de leur chemin » (J. Barbot, 1905).

  • 1901, ouverture de l’école des Infirmiers et Infirmières.
  • 1906, comme pour l’Hôtel-Dieu, on se rend compte que les capacités d’accueil de La Grave sont insuffisantes. Le projet d’un hôpital suburbain à Purpan découle de cette constatation.
  • 1914-1918, bien qu’éloignée du front, Toulouse voit arriver bon nombre de réfugiés qui nécessitent d’être hospitalisés [1].
  • 1922, « l’école Régionale d’Infirmiers, d’Infirmières et d’Assistantes sociales » est installée à La Grave. Le 27 juin, le décret de création du diplôme est établi. La durée de formation et la technicité ne vont cesser d’évoluer.
  • 1924, Inauguration du Centre régional contre le cancer (CRAC) à la Grave.
  • 1934, instauration du premier centre de Transfusion sanguine à La Grave [2]. Le Docteur André Stillmunkès a installé dans son service de vieillards de cet établissement un petit laboratoire qui allait peu à peu prendre de l’importance pour devenir un centre officiel en 1936 [3].
  • 1936, la médicalisation de La Grave se développe avec la présence de 6 services cliniques relevant aussi de la Faculté de médecine (accouchements ; maladies mentales ; urologie ; chirurgie infantile ; ORL et Centre Régional anti-Cancéreux) et de 3 services relevant de l’Administration des Hospices (Maternité ; prostituées vénériennes ; école régionale d’infirmières).
  • 1939, 2 septembre, la commission administrative prend les premières mesures de « défense passive » : elle prévoyait des abris à l’Hôtel-Dieu et à La Grave dans les salles voûtées ainsi que des salles d’urgence pour la réception des blessés. On multiplie des équipes de brancardiers. Le 27 septembre est créé à La Grave un hôpital mixte (civil et militaire).
  • 1940, la guerre apporte un flot ininterrompu de malades et de blessés [4].
  • 1941, 21 décembre, une loi pose le principe d’irréversibilité de l’ouverture de l’hôpital à toutes les catégories de malades.

[1Le premier conflit mondial montre combien les infirmières sont importantes tant les soins à apporter sont conséquents : chaîne des soins, organisation des secours, quantité importante de personnels soignants nécessaires etc...

[2La Grande Guerre avait aussi mis en exergue l’urgence de pouvoir gérer les problèmes hémorragiques issus de blessures graves : il fallait une organisation rationnelle des transfusions

[3le centre de transfusion de La Grave assurait pendant tout l’entre-deux-guerres les transfusions de Toulouse et des départements limitrophes mais aussi toutes les formes d’hémothérapie ou de sérothérapie

[4Comme dans la guerre précédente, les zones éloignées du front participaient activement aux soins des soldats évacués en organisant des hôpitaux de l’arrière