Traitement innovant de la BPCO : le CHU de Toulouse recherche des volontaires pour participer à une étude internationale

Publié le 19/08/2019 à 11h52 (mis à jour le 19/08/2019 à 12h00)

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La société américaine Nuvaira (Minneapolis, USA) lance AIRFLOW 3, une étude internationale sur un traitement endoscopique de la BPCO qui débutera en septembre 2019. Le CHU de Toulouse recherche des volontaires pour participer à l’étude.

La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est la 5è cause de mortalité dans le monde et touche environ 3 millions de français. C’est par définition la maladie du fumeur, qui obstrue les bronches de manière irréversible. Des traitements existent pour améliorer les symptômes et ralentir la progression de la maladie (arrêt absolu du tabac, corticoïdes et bronchodilatateurs inhalés, réhabilitation respiratoire avec réentraînement à l’effort), mais aucun n’éradique complètement la maladie.

Un nouveau traitement non-médicamenteux à l’essai : AIRFLOW 3

Pour compléter l’offre thérapeutique de prise en charge de la BPCO, un traitement endoscopique innovant va faire l’objet d’un essai international de grande envergure à partir du 1er septembre 2019. Sont concernés 25 centres aux Etats-Unis, 2 au Canada, 13 en Europe, dont 8 en France parmi lesquels celui de l’équipe de Pneumologie du CHU de Toulouse (Service de Pneumologie – Pr Alain Didier - Pr Julien Mazières - Hôpital Larrey).
Il s’agira d’évaluer sur un premier groupe de patients l’efficacité de la dénervation pulmonaire par radiofréquence associée au traitement normal de la BPCO, versus un deuxième groupe bénéficiant uniquement du traitement classique de la BPCO et qui pourra bénéficier de la dénervation après un an de suivi.
Le principe de cette nouvelle thérapeutique consiste à introduire une sonde via un vidéo-endoscope par la bouche du patient et de pratiquer une thermolyse (destruction par la chaleur) par radiofréquence dans les deux poumons. L’objectif est de détruire approximativement 50 % des nerfs bronchiques qui contrôlent notamment la contraction des muscles bronchiques, anormale dans la BPCO.

Les résultats attendus, observés dans les études précédentes, sont une diminution de l’essoufflement, du risque d’infections (bronchites, pneumonies), du risque d’exacerbations (aggravation transitoire des symptômes de la maladie) qui nécessitent souvent des hospitalisations et accélèrent l’évolution de la maladie.

Informations pratiques pour intégrer l’étude

Les volontaires doivent répondre aux critères suivants :

  • être âgés de 40 à 75 ans ;
  • avoir cesser de fumer au minimum depuis 2 mois ;
  • avoir eu au moins deux exacerbations dans l’année écoulée (recours aux antibiotiques ou corticoïdes) ou au moins une avec hospitalisation ;
  • suivre le traitement de fond conventionnel de la BPCO ;
  • dont la saturation en oxygène est supérieure ou égale à 89 % sans oxygène ;
  • dont le VEMS (volume maximal expiré en 1 seconde) entre 30 et 60 % ;
  • dont l’indice de masse corporelle (IMC) se situe entre 18 et 35.

Contact : Les personnes intéressées peuvent prendre contact directement avec le Docteur Nicolas Guibert, pneumologue à l’Hôpital Larrey (guibert.n@chu-toulouse.fr),ou par l’intermédiaire de leur médecin traitant ou de leur pneumologue.