Les causes d’infertilité

Publié le 29/10/2004 à 14h41 (mis à jour le 16/06/2021 à 11h10)

Causes féminines

  • Anomalies de l’ovulation : c’est la cause la plus fréquente d’infertilité chez la femme. L’ovulation peut être totalement absente (anovulation) ou présente mais de mauvaise qualité (dysovulation). Ceci se traduit par l’absence de production d’un ovocyte fécondable. Les troubles de l’ovulation peuvent être dus à un dysfonctionnement des ovaires ou des structures cérébrales qui contrôlent leur activité.
  • Anomalies des trompes : les trompes peuvent être obturées ou altérées, ce qui va empêcher la rencontre de l’ovocyte et des spermatozoïdes. Ces anomalies des trompes sont pour la plupart dues à des infections génitales. Outre leur implication dans l’infertilité, elles peuvent causer des grossesses extra-utérines.
  • Causes cervicales : la glaire cervicale peut être secrétée de façon inadéquate (quantité, qualité, pH). Ces anomalies peuvent être dues à des infections, des dysfonctionnements des glandes endocervicales ou être consécutives à des traitements de lésions du col de l’utérus (conisation, électro-coagulation).
  • Endométriose : l’endométriose est caractérisée par des localisations anormales de la muqueuse utérine (ovaires, trompes, cavité péritonéale). L’endométriose provoque dans l’organisme la sécrétion de substances défavorables à la fécondation et au développement de l’embryon et peut donc être responsable d’une infertilité.

Causes masculines

Ces causes masculines ne s’accompagnent pas de trouble sexuel, et la fertilité n’a aucun rapport avec la virilité.

  • Oligospermie : ou nombre insuffisant de spermatozoïdes. Normalement, il y a au moins 20 millions de spermatozoïdes par ml de sperme. On considère généralement qu’un nombre inférieur à 10 millions/ml peut être responsable d’une infertilité.
  • Azoospermie : dans ce cas là il n’y a aucun spermatozoïde dans le sperme. Il peut s’agir d’une absence de production par les testicules (azoospermie sécrétoire ou non obstructive) ou d’une obturation des canaux permettant l’extériorisation des spermatozoïdes (épididymes, canaux déférents ou canaux éjaculateurs) malgré une production normale de spermatozoïdes par les testicules (azoospermie excrétoire ou obstructive). Dans ce dernier cas, il peut s’agir soit d’une anomalie congénitale (souvent génétique associée à la présence de la mutation de la mucoviscidose) soit d’une séquelle d’infection (acquise).
  • Asthénospermie : ou défaut de mobilité des spermatozoïdes. Il y a normalement au moins 40% de spermatozoïdes mobiles dans le sperme. En dessous de ce seuil, on parle d’asthénospermie. Il peut également y avoir des anomalies des mouvements des spermatozoïdes (vitesse, trajectoire) et dans ce cas on parle de dyskinésie flagellaire. Quand aucun spermatozoïde n’est mobile il s’agit d’une akinétospermie. Ces anomalies peuvent être dues à des anomalies de structure des spermatozoïdes (défaut de production) ou à des infections
  • Nécrospermie : la nécrospermie est caractérisée par un pourcentage élevé de spermatozoïdes morts (>50%). Elle est souvent due à des infections.
  • Tératospermie : il s’agit ici de la présence d’un taux anormalement élevé de spermatozoïdes anormaux. Selon les classifications employées, le pourcentage minimal de spermatozoïdes normaux dans un sperme normal varie entre 15 et 50%. Ces anomalies peuvent intéresser toutes les parties du spermatozoïde (tête, flagelle) et sont généralement dues à un dysfonctionnement de la spermiogenèse.
  • Anticorps anti-spermatozoïdes : dans certains cas (traumatismes) les hommes peuvent s’immuniser contre leurs propres spermatozoïdes, ce qui va entraîner une diminution de leur mobilité et de leurs capacités fécondantes.
  • Les troubles de l’éjaculation : dans certains cas, le sperme peut être éjaculé non pas vers l’extérieur mais vers la vessie, c’est l’éjaculation rétrograde. Ces troubles sont liés à des maladies neurologiques, souvent dues à des complications du diabète.

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