Nouvelle conférence de l’Espace de réflexion éthique Occitanie : « Changer, améliorer : où est le mal ? »

Publié le 12/06/2024 à 13h35 (mis à jour le 12/06/2024 à 13h37)

ATTENTION, cet article est une archive qui n'est plus visible sur le site Internet du CHU de Toulouse depuis le 27/06/2024.

L’Espace de réflexion éthique Occitanie (ERE Occitanie), dont le CHU de Toulouse est membre fondateur, à le plaisir de vous convier à une conférence-débat sur les promesses actuelles des neurotechnologies,

  • le jeudi 27 juin 2024 à 18h
  • Auditorium Le Village by CA
  • 31 allées Jules Guesde à Toulouse

Sur le thème :
« Changer, améliorer : où est le mal ? » Un point de vue philosophique sur la modulation de l’activité cérébrale

Avec Denis Forest, professeur des Universités – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Inscription gratuite et obligatoire via ce lien.

En 1999, la nouvelle s’était répandue qu’un chercheur à Princeton, Joe Z. Tsien, avait obtenu grâce au génie génétique une lignée de souris « plus intelligentes », au cerveau plus performant (Tang et al., 1999). D’autres chercheurs devaient pourtant estimer qu’il y avait un prix à payer à une telle amélioration : selon eux, les souris plus malignes étaient aussi, en particulier, des souris plus sensibles aux stimuli douloureux (Wei et al., 2001). Elles apprenaient mieux, mais dans le même environnement, elles souffraient plus, et de ce fait, nous dirions que leur vie était moins bonne. Morale de l’histoire : quand on touche au cerveau, il y a toujours un prix à payer ; il est dangereux de vouloir corriger la nature.

La question est, cependant : devons-nous nous en tenir à cette morale, est-il raisonnable de croire qu’il est toujours préférable de ne rien tenter, en dehors de ce qui relève strictement de fins médicales ? Denis Forest établira un petit panorama des promesses actuelles des neurotechnologies. Il montrera d’abord que, depuis les travaux de Tsien, la question s’est déplacée de l’amélioration cognitive à au moins trois autres domaines : l’amélioration morale, la modification des états affectifs et l’apparition de nouvelles possibilités de vie à travers les interfaces cerveau-machine.
Il défendra qu’il est erroné de juger les neurotechnologies en les envisageant comme un tout, et qu’il convient de distinguer entre des moyens inappropriés pour des fins trop ambitieuses, d’authentiques possibilités qui méritent d’être discutées, et des changements si radicaux qu’il semble impossible de les évaluer à l’avance.

N’hésitez pas à partager cette information largement autour de vous.

Au plaisir de vous y accueillir !