Quelle chirurgie de l’hypophyse pratiquons-nous ?

Publié le 03/04/2024 à 22h05

Longtemps considérée très difficile d’accès, la région hypophysaire est devenue opérable en routine depuis une vingtaine d’années avec le développement des techniques endonasales (qui passent par le nez).

Au CHU de Toulouse, nos équipes médicales du service de neurochirurgie ont acquis cette expertise et pratiquent très régulièrement ces techniques endonasales qui utilisent les voies naturelles en passant par les fosses nasales :

  • Tout d’abord, nous préparons l’intervention chirurgicale en détail à l’aide d’une IRM préopératoire.
    Pr Sol (à gauche) et Dr Raclot (à droite) réalisent une IRM préopératoire avant une chirurgie de l’hypophyse
    © Bastien Terrade
  • Puis, lors de l’intervention chirurgicale qui dure en moyenne 1 h 30, nous utilisons une fine caméra, appelée endoscope, ainsi que des instruments chirurgicaux spécifiques pour visualiser et intervenir sur l’hypophyse.
    Le Dr Raclot réalise une endoscopie endonasale pour avoir une visualisation optimale de la région opératoire, située au fond des fosses nasales.
    © Bastien Terrade

Pour vous, l’avantage de cette courte chirurgie est qu’elle ne laisse généralement pas de cicatrices visibles (on parle aussi de techniques chirurgicales mini-invasives).

Cette chirurgie présente-elle des risques ?

Comme toute intervention chirurgicale, la chirurgie d’un adénome hypophysaire présente certains risques et peut occasionner :

  • des complications communes à toute chirurgie (saignements, infections, phlébites, embolies pulmonaires, risques dus à l’anesthésie générale, etc.)
  • des complications spécifiques à cette chirurgie endonasale (troubles visuels, déficit hormonal, brèche ostéoméningée avec écoulement de liquide clair par le nez, etc.).

Ces risques seront abordés plus en détails lors de votre consultation au CHU de Toulouse avec le neurochirurgien, ainsi que dans la fiche d’information qui vous sera remise lors de ce rendez-vous.

Toutefois, bien que ces risques existent, nos équipes ne vous proposeront une prise en charge chirurgicale que lorsque les bénéfices attendus sont largement supérieurs aux risques.