Définitions de l’épilepsie

Qu’appelle-t-on l’épilepsie ?

Publié le 20/05/2020 à 16h04

Définition :
Le terme d’épilepsie recouvre plusieurs maladies neurologiques ayant pour point commun la répétition de crises épileptiques spontanées.

Le terme d’épilepsie vient d’un mot grec qui signifie : « saisir, attaquer par surprise » ce qui décrit bien l’aspect imprévisible des crises. Les causes et les manifestations diverses de la maladie font qu’il est plus juste de parler des épilepsies que de l’épilepsie.

En France, environ 500000 personnes sont touchées par une épilepsie qui peut débuter à tous les âges de la vie. L’épilepsie souffre d’une image péjorative dans la société, liée en partie à une méconnaissance de la maladie. Il s’agit d’une maladie neurologique dont les mécanismes sont de mieux en mieux connus et les traitements le plus souvent efficaces.

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La crise d’épilepsie

Publié le 20/05/2020 à 16h04

Une crise d’épilepsie est une manifestation clinique transitoire, liée à une activité électrique anormale des cellules nerveuses du cortex cérébral. Il n’existe pas de description univoque d’une crise épileptique.

On peut distinguer schématiquement les crises généralisées, liées à des décharges étendues à l’ensemble du cerveau et des crises partielles ou focales qui trouvent leur origine dans une zone localisée du cerveau.

Certaines crises sont circonstancielles, peuvent rester uniques et l’on ne parle pas alors d’épilepsie, mais de crise symptomatique aiguë ou accidentelle : Il s’agit de crises provoquées par un contexte d’agression aiguë du cerveau soit par une cause locale (au moment d’un traumatisme crânien, d’un accident vasculaire cérébral,…), soit par des troubles systémiques (alcool, infection aigue, trouble ionique, hypoglycémie,…).

La répétition de crises rapprochées peut aboutir à un « état de mal épileptique » nécessitant une prise en charge en urgence.

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Causes et traitements

Publié le 20/05/2020 à 16h04

Les causes des épilepsies sont multiples, certaines sont d’origine génétique, d’autres sont la conséquence d’une atteinte cérébrale par une lésion localisée ou un phénomène diffus. Certaines épilepsies restent sans cause déterminée.

Le traitement dépend du type d’épilepsie. Un traitement anti épileptique non approprié peut aggraver une épilepsie.

Les traitements médicamenteux ont pour objet de diminuer le risque de faire une crise d’épilepsie. De nombreux médicaments sont actuellement disponibles et sont efficaces dans environ 60 à 70% des épilepsies, c’est-à-dire qu’ils permettent la disparition des crises à condition de respecter également certaines règles de vie (en particulier une prise médicamenteuse régulière, un sommeil suffisant, éviter la prise d’alcool ou de toxiques,…).
La mise en route d’un traitement se discute au cas par cas en fonction du risque de récidive après une première crise et s’impose dans certaines circonstances en particulier lorsqu’il y a répétition de crises.
La surveillance du traitement repose avant tout sur la consultation régulière d’un spécialiste qui évaluera l’efficacité et la tolérance du traitement en s’aidant éventuellement d’examens complémentaires.
L’épilepsie peut guérir et sous contrôle du médecin les traitements pourront dans certains cas être arrêtés.

Dans d’autres cas, les crises d’épilepsie peuvent persister malgré un traitement bien conduit et adapté. On parle alors d’épilepsie pharmaco-résistante. Dans ce contexte il est utile de réaliser un bilan épileptologique spécialisé, pour préciser le diagnostic, adapter le traitement anti-épileptique, et évaluer la possibilité de recourir à d’autres types de traitement, comme la chirurgie de l’épilepsie. Cela consiste à enlever une zone du cerveau qui est responsable de la genèse de crises partielles. Elle est réservé à certains patients (enfants et adultes) et pratiquée dans des centres spécialisés. Dans le cas où la chirurgie curative est contre-indiquée, il existe des alternatives thérapeutiques pour renforcer l’effet du traitement médicamenteux, comme la stimulation du nerf vague.

Par ailleurs certains patients peuvent présenter des crises ressemblant à des crises d’épilepsie, mais d’origine non épileptique psychogène, qui nécessitent un diagnostic et une prise en charge adaptée.

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Le retentissement de la maladie

Publié le 20/05/2020 à 16h05

Le retentissement de la maladie dépend des caractéristiques (perte de connaissance, confusion…) et de la fréquence des crises, du type d’épilepsie, de la cause sous-jacente et des conséquences socioprofessionnelles associées :
Paradoxalement alors que le patient peut n’avoir que des crises rares, n’être réellement malade que quelques secondes ou minutes par semaine, mois ou années, le coté imprévisible des crises retentit en permanence sur sa vie.

La crise peut survenir lorsqu’il fait des courses, en traversant une rue, au travail devant les collègues… Cela explique en partie pourquoi c’est une des pathologies qui s’accompagne le plus souvent d’anxiété et de dépression. Une prise en charge spécifique des troubles psychologiques associés à l’épilepsie peut permettre au patient de gérer au mieux la maladie et son traitement.

L’épilepsie peut débuter à tous les âges de la vie. Selon l’âge d’apparition, l’épilepsie va influer sur la vie du patient. Chez l’enfant, ce sont surtout les troubles du neuro-développement et des apprentissages qui peuvent compliquer la maladie. Chez l’adolescent, la gestion du traitement peut être rendu difficile par la tendance à transgresser les interdits et c’est également l’âge où se pose la question de la contraception pour les filles, du permis de conduire, de l’orientation professionnelle.

Chez l’adulte, la maladie peut venir perturber un équilibre de vie tant sur le plan social, familial que professionnel (perte d’emploi, du permis de conduire, d’autonomie,…). La gestion des grossesses sous traitement demande également un suivi spécifique.

Chez le sujet âgé, elle peut compromettre l’autonomie et augmente la fragilité du sujet, la morbidité et la mortalité. Dans tous les cas, un suivi régulier est nécessaire pour adapter au mieux le traitement et aider le patient à gérer les problèmes qui peuvent se poser.

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Le rôle de l’éducation thérapeutique

Publié le 20/05/2020 à 16h05 (mis à jour le 22/05/2020 à 14h03)

L’éducation thérapeutique du patient vise à “aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique.” (définition de l’OMS). Grâce à des activités éducatives d’information et d’apprentissage proposées et dispensées par des professionnels de santé, les patients acquièrent des compétences utiles pour mieux comprendre et gérer l’épilepsie au quotidien et savoir comment réagir face à des situations particulières.

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