Ce Missel romain appartenant aux Hospices Civils de Toulouse est un incunable [1] Lyonnais.

Cet ouvrage, rare et d’une très grande qualité typographique, était très abîmé et menacé de disparition. Les Hospices Civils sollicitèrent l’Atelier de Restauration de la Bibliothèque Municipale de Toulouse en février 1959 en vue d’entreprendre une restauration.

Les travaux étaient nombreux et délicats : feuillets abîmés par l’humidité et la moisissure, coins tête et dos de la reliure très lacunaires, importantes galeries d’insectes etc…

Le 19 février 1959, la Commission Administrative des Hospices a toutefois estimé le coût de restauration proposé trop élevé et décida de conserver l’ouvrage en l’état et de le renvoyer aux archives…

Le 23 mai, le Conservateur de la Bibliothèque Municipale de Toulouse, insiste sur le caractère vital de cette restauration s’appuyant sur le fait que les dégradations de l’ouvrage ne feront que s’accentuer avec le temps au point que celui-ci risque de ne plus être restaurable. Il propose alors aux Hospices de faire classer l’ouvrage aux Monuments Historiques afin que l’Hôpital n’ai plus a sa charge que la moitié des frais de restauration tout en gardant l’entière propriété de l’œuvre… mais en juin 1959, les hospices Civils renouvellent leur refus...

Le 7 juin 1961, le Conservateur des Antiquités et objet d’Art de la Haute-Garonne, demande aux Hospices d’examiner la possibilité de vendre à la Ville de Toulouse le Missel Incunable, afin de le sauver d’une inexorable dégradation. Cette vente ne se ferait qu’après expertise contradictoire.

Le 13 juin, l’hôpital exprime son refus de se dessaisir de cette œuvre, témoin matériel de son histoire, mais par contre accepte son classement aux Monuments Historiques qu’elle avait refusé deux ans auparavant.

Le Missel incunable est classé aux M. H. par arrêté Ministériel le 20 juillet 1962 [2].

En février 1968, le Conservateur de la Bibliothèque Municipale de Toulouse sollicite de la part de l’Hôpital d’obtenir en dépôt l’incunable. Dans sa séance du 27 février, la Commission Administrative et son vice-président M. Eeckoutte maintien son refus de se dessaisir de l’œuvre, patrimoine de l’hôpital public toulousain.

Missel incunable 1495
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