L’arthrose
C’est la plus fréquente des maladies de l’articulation, touchant plusieurs millions de personnes en France.
Description de l’arthrose
Publié le 14/12/2012 à 12h40 (mis à jour le 04/04/2013 à 18h48)
Une articulation est composée de deux os face à face, recouverts de cartilage, le tout enfermé dans une capsule articulaire tapissée à l’intérieur par la membrane synoviale (cf. figure 1).
Dans des conditions normales, le cartilage a besoin d’un certain degré de pression pour vivre. Toute hypopression, mais surtout hyperpression, entraînent des lésions de ce cartilage.
L’arthrose est la résultante des phénomènes mécaniques et biologiques qui déstabilisent l’équilibre entre la synthèse et la dégradation du cartilage et de l’os situé dessous (définition de l’OMS).
L’arthrose débutante se traduit par des fissures puis des érosions du cartilage qui finit, au fil des années, par disparaître. Lorsque les cartilages de l’os ont disparu, on parle d’arthrose terminale. Celle-ci s’accompagne d’une réaction de condensation de l’os (ostéocondensation), d’excroissances anormales (les « ostéophytes ») et de cavités (géodes), ainsi que de poussées de congestion de la membrane synoviale avec épanchement de synovie (cf. figure 1).
Toutes les articulations peuvent être touchées par l’arthrose, mais à des fréquences très variables. Celles les plus atteintes sont la colonne vertébrale, les mains, les genoux et les hanches.
Les facteurs de risque
Dès la cinquantaine, le risque d’arthrose augmente avec l’âge et elle est plus fréquente chez la femme que chez l’homme.
Le grand facteur de risque de l’arthrose est l’hyperpression. Les causes de cette hyperpression sont nombreuses : surcharge pondérale et obésité, sur-utilisation professionnelle ou sportive (sport de haut niveau), traumatismes articulaires (fracture articulaire, luxation, entorses, contusion, lésion du ménisque du genou, etc…). Un terrain familial est souvent retrouvé (notamment pour l’arthrose des doigts).
Les signes cliniques
Quand elle se manifeste, l’arthrose fait souffrir, et enraidit l’articulation. Bon nombre d’arthroses sont dites « asymptomatiques » : on les découvre sur une radiographie mais elles ne font pas mal (notamment l’arthrose de la colonne vertébrale). La douleur de l’arthrose se manifeste surtout quand on se sert de son articulation. Elle se calme au repos.
La raideur articulaire s’installe très lentement et ne devient manifeste qu’après plusieurs années d’évolution. Elle peut entraîner une boiterie quand il s’agit d’articulations des membres inférieurs (hanche, genou).
Diagnostic et traitements de l’arthrose
Publié le 14/12/2012 à 12h40 (mis à jour le 03/04/2013 à 12h02)
La radiographie
La radiographie standard suffit généralement à faire le diagnostic en montrant les signes radiologiques classiques de la maladie : pincement de l’interligne articulaire par amincissement des cartilages, prolifération osseuse à la périphérie de l’articulation (ostéophytes) (figure 2). Les examens d’imagerie plus sophistiqués (scanner, IRM) sont généralement inutiles.
Figure 2. De gauche à droite : radiographie normale du genou droit de face. Arthrose débutante (pincement de l’interligne, ostéophytes). Arthrose terminale (disparition complète des cartilages : les deux os - fémur et tibia - sont au contact l’un de l’autre)
Les traitements
Il existe des recommandations internationales régulièrement mises à jour pour traiter l’arthrose. Ce traitement doit associer les moyens médicamenteux et non-médicamenteux (cf. tableau). Les moyens non médicamenteux sont les plus importants à mettre en œuvre, mais ne sont efficaces qu’autant qu’on les utilise. Les médicaments sont utiles pour calmer la douleur.
Moyens non-médicamenteux | Moyens médicamenteux | |
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Traitements locaux |
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-* anti-inflammatoires en pommade, crème, patch pour les articulations superficielles (doigts, genou), |
Traitements généraux |
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-* antalgiques type paracétamol, |
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