La lombalgie ou « mal au bas du dos »

La lombalgie est une affection fréquente puisqu’elle touche de 60 à 90% des personnes au moins une fois au cours de leur vie. L’atteinte douloureuse chronique du rachis lombaire est en revanche moins fréquente et seuls 5% des lombalgiques auront un réel handicap dans leur vie professionnelle et privée.

Définition de la lombalgie

Publié le 14/12/2012 à 16h02 (mis à jour le 09/04/2013 à 11h30)


La lombalgie ou « mal au bas du dos »
La lombalgie est définie par la présence de douleurs situées dans la région du rachis lombaire, c’est-à-dire le bas du dos.

Parfois, la douleur peut irradier vers la fesse et le membre inférieur, sous forme de « picotements », de « brûlures » ou de « décharges électriques » traduisant souvent un conflit avec une racine nerveuse (par exemple par une hernie discale). La douleur peut alors concerner plutôt la région postérieure du membre inférieur (lombosciatique) ou bien la face antérieure de la cuisse (lombocruralgie).

On parle de lombalgie aigüe lorsque la douleur dure depuis moins de 3 mois et de lombalgie chronique si elle dure plus de 3 mois.

La lombalgie mécanique

Dans la plupart des cas, la lombalgie survient brutalement, souvent après un facteur déclenchant (par exemple après avoir soulevé une charge lourde) et traduit un problème « mécanique » du rachis (lombalgie mécanique ou commune) correspondant à des lésions discales, ligamentaires ou articulaires bénignes. Dans de très rares cas, il peut exister une compression d’une racine nerveuse telle, qu’il apparait alors un déficit musculaire ou paralysie. Il s’agit alors d’une urgence nécessitant un avis spécialisé.

La fracture vertébrale

Parfois, chez les patients de plus de 60 ans, une lombalgie aigüe peut traduire la survenue d’une fracture vertébrale, même sans traumatisme évident. Des radiographies pourront confirmer le diagnostic et le dépistage d’une maladie fragilisant les os (comme l’ostéoporose) devra être effectué.

La lombalgie inflammatoire

Dans de rares cas, la lombalgie peut être en rapport avec une infection discale (spondylodiscite), une tumeur osseuse (métastase ou tumeur primitive) ou un rhumatisme inflammatoire (comme la spondylarthrite ankylosante). La douleur a alors des caractéristiques particulières qui peuvent faire suspecter ces diagnostics : elle a un début souvent insidieux, elle est plus importante la nuit et est responsable de nombreux réveils nocturnes, elle entraîne un enraidissement maximal le matin, qui s’améliore avec l’exercice (dérouillage matinal), elle répond bien aux anti-inflammatoires. Ces constatations associées à de la fièvre, un amaigrissement doivent donner lieu à des explorations complémentaires.

Évolution

Dans la plupart des cas, la lombalgie mécanique va disparaitre spontanément en quelques jours ou quelques semaines. Dans de rares cas, les douleurs peuvent se prolonger au-delà de plusieurs mois pouvant avoir un réel retentissement sur la vie professionnelle et relationnelle.

Examens complémentaires

Des examens complémentaires d’imagerie sont le plus souvent inutiles. Des radiographies standards peuvent être prescrites si on suspecte un autre diagnostic qu’une pathologie mécanique. Un scanner ou une IRM ne seront en général prescrits qu’en cas de paralysie, qui est une urgence thérapeutique, en cas de suspicion de tumeur ou d’infection ou si les douleurs évoluent depuis plus de 7 semaines.

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Traitement de la lombalgie

Publié le 14/12/2012 à 16h25 (mis à jour le 09/04/2013 à 11h33)

Le traitement de la lombalgie commune fait appel à des antalgiques (paracétamol, paracétamol codéiné), des anti-inflammatoires, des myorelaxants et parfois des infiltrations de dérivés cortisoniques. Un arrêt de travail peut être prescrit en fonction de l’intensité des douleurs mais doit rester très limité dans le temps car la mise au repos de façon trop prolongée compromet les chances de retour à la « vie normale ».

La rééducation par kinésithérapie est surtout utile à distance de l’épisode aigu pour renforcer la musculature abdominale et dorsale pour prévenir les récidives.

Enfin, dans de très rares cas, le traitement de la lombalgie mécanique nécessite un geste chirurgical comme par exemple lors d’une lombosciatique paralysante avec perte de la force musculaire ou en cas de hernie discale entrainant une compression d’une racine nerveuse et des douleurs résistantes au traitement médical bien conduit.

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