Parkinson : quel intérêt de la rééducation active dans les troubles de la posture ?

Publié le 11/07/2024 à 10h10

La camptocormie (du grec Kamptos, plier et Kormos, tronc) est un trouble de la posture à type de flexion du tronc vers l’avant qui reste mal connue à ce jour. Elle est présente en position debout et à la marche, et disparait totalement en position couchée. Elle peut être présente chez le patient Parkinsonien et peut entrainer des douleurs, des troubles de l’équilibre et limiter le périmètre de marche.

Plusieurs traitements peuvent être proposés, comme l’injection de toxine botulique dans les muscles grands droits de l’abdomen, le port d’un corset ou une chirurgie du dos. Ces techniques sont contraignantes et n’ont pas réellement montré d’efficacité.

La rééducation active a été évaluée dans quelques études. Cela consiste en :

  • un renforcement musculaire assez intense et régulier (3 séances par semaine en moyenne de 40 mins),
  • des étirements,
  • le port d’un sac à dos lesté porté très bas,
  • des exercices d’autocorrections de la posture (vérifier sa posture dans un miroir par exemple),
  • des exercices d’équilibre et de maintien de la position corrigée lors de la marche.

Cette rééducation s’effectue en moyenne pendant 2 mois. Elle entraine une légère amélioration de l’angle de flexion du tronc, de l’équilibre, et des activités de la vie quotidienne.

Le centre expert Parkinson de Toulouse recommande donc auprès des kinésithérapeutes cette rééducation active pour les patients atteints de camptocormie. Si besoin, l’utilisation de bâtons de marche ou d’un rollator peut aussi permettre à ces patients d’augmenter le périmètre de marche.