Quels sont les risques de la chirurgie de l’épilepsie ?
Publié le 31/03/2021 à 14h23
Les risques de la chirurgie de l’épilepsie sont à apprécier en fonction des risques d’évolution de l’épilepsie à long terme. Lorsque les crises cliniques sont fréquentes ou le foyer électroencéphalographique très actif, une perturbation cognitive et/ou mnésique peut être causée par l’activité épileptique elle-même, ou la prise d’une polythérapie antiépileptique. La chirurgie peut alors permettre une amélioration des fonctions touchées.
Les risques de la chirurgie comprennent les risques liés à toute intervention neurochirurgicale cérébrale (infection, ischémie, hémorragie) qui se situent aux alentours de 2%.
À cela, s’ajoutent les risques spécifiques de déficit neurologique / cognitif postopératoire, liés à la résection elle-même et qui doivent être évalués de manière individuelle, en relation avec la région cérébrale visée par l’intervention.
Dans le cas fréquent de l’épilepsie temporale, le risque concerne la mémoire, surtout si la résection vise l’hémisphère dominant pour le langage (le plus souvent à gauche). En particulier, en cas d’absence de lésion ou lorsque la mémoire est normale avant l’intervention, ces troubles sont très souvent améliorés après rééducation orthophonique.
Il existe également un risque de déficit partiel du champ visuel par atteinte des voies optiques. Ces déficits se situent essentiellement au niveau du champ visuel supéro-latéral controlatéral à la chirurgie et n’occasionnent qu’un handicap minime au quotidien chez les patients.
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