En pratique, comment se déroule l’hospitalisation pour une chirurgie de l’épilepsie ?

Publié le 31/03/2021 à 14h23

Au CHU de Toulouse, en vue d’une chirurgie de l’épilepsie, l’évaluation pré-chirurgicale va nécessiter plusieurs hospitalisations dans le département de neurologie ou dans le service de neurochirurgie :

  • La première étape consiste à enregistrer les crises en vidéo-EEG prolongé (bilan de phase 1). L’hospitalisation dans l’unité des explorations neurophysiologiques, dure habituellement 3 à 5 jours. Il existe à l’heure actuelle trois chambres de vidéo-EEG avec un lit d’accompagnant. Il est parfois nécessaire de renouveler cet enregistrement de phase 1. Les résultats de ces explorations sont confrontés au reste du bilan épileptologique (en particulier aux imageries cérébrales morphologiques et fonctionnelles). Cela peut permettre d’envisager d’emblée la réalisation d’une chirurgie de l’épilepsie, une contre-indication à la chirurgie, ou conclure à la nécessité de compléter les explorations pour préciser la localisation de la zone épileptogène.
  • Si cette première phase confirme qu’il s’agit bien d’une épilepsie focale, mais que le foyer épileptique n’a pu être défini de façon précise, cela peut être complété par une exploration SEEG, qui repose sur l’enregistrement de l’EEG au moyen d’électrodes implantées en intracrânien. Cette exploration (bilan de phase 2), nécessite une hospitalisation qui dure 10 à 21 jours en moyenne.
  • L’intervention neurochirurgicale nécessitera une 3e hospitalisation de 10 jours en moyenne, avec une nuit en réanimation lorsqu’il s’agit d’une chirurgie curative.

Le suivi post-opératoire se fait en ambulatoire. Il associe une surveillance neurochirugicale et épileptologique rapprochée au cours des 6 premiers mois, puis plus espacée au-delà.

Un bilan est réalisé 3 à 6 mois après l’intervention avec une consultation auprès du neurologue et du neurochirurgien, un EEG standard, une IRM cérébrale, un bilan neuropsychologique.

Si tous les critères de guérison sont bons, il est décidé d’une décroissance progressive des médicaments antiépileptiques. Le patient reprend par ailleurs son suivi habituel avec son neurologue traitant.

C’est donc un ensemble de compétences humaines et techniques qui permettront si vous êtes candidat à une chirurgie de l’épilepsie, d’être traité au CHU de Toulouse par le service de neurochirurgie, en lien avec l’unité d’épileptologie du département de neurologie du CHU de Toulouse (cf. Prise en charge de l’épilepsie au CHU de Toulouse).