Troubles sphinctériens

Publié le 14/06/2011 à 14h23 (mis à jour le 23/06/2011 à 11h33)

Troubles urinaires

Quelles solutions pour améliorer le confort des malades ?

  • Il est difficile de répondre à cette question très générale. Les troubles urinaires et les stratégies thérapeutiques adaptées doivent être évalués individuellement pour chaque patient.

La pose d’un anneau sur le col vésical est-elle envisageable ? Si oui, où peut-on le faire réaliser ?

  • C’est un geste ayant généralement peu d’intérêt chez les patients atteints d’une atrophie multisystématisée (AMS).
    Outre l’hyperactivité du détrusor dans les stades précoces de la maladie, le relâchement du sphincter peut effectivement entraîner des fuites. Cependant, au cours de la maladie, le détrusor (muscle de la vessie) devient moins actif et il apparaît souvent une dyssynergie entre le sphincter et le détrusor, c’est-à-dire la contraction simultanée du sphincter et du détrusor lors de la miction. Dans ces deux situations, la pose d’un anneau sur le col augmente le risque de rétention urinaire. Dans tous les cas, il faut consulter un médecin spécialiste en neuro-urologie avant d’envisager la pose d’un anneau.

Les injections de toxine botulique
Sont-elles efficaces ?

  • Il n’existe à ce jour aucune étude ayant spécifiquement évalué l’efficacité des injections dans l’AMS. Selon nos premières expériences, elles peuvent être utiles chez des patients ayant une hypertonie du sphincter urétral.

Y-a-t-il un risque à les répéter régulièrement ?

  • En cas d’efficacité, la répétition régulière est la règle, mais peut, dans de rares cas, induire une tolérance en raison de la formation d’anticorps dirigés contre la toxine.

Quels sont les centres hospitaliers qui les réalisent ?

  • La plupart des CHU ont des consultations spécialisées en neuro-urologie.
  • Les auto-sondages pour les problèmes de rétention urinaire présentent-ils des risques ? La réalisation de sondages par le patient ou un tiers est importante en cas de résidu post-mictionnel élevé. Ce résidu est à l’origine de fréquentes d’infections urinaires chez les patients atteints d’AMS. En respectant les règles d’hygiène, les bénéfices attendus dépassent largement les risques.

Troubles du transit

Existe-t-il un remède autre que les laxatifs très irritants et peu efficaces dans certains cas ?

  • Il existe différentes classes de laxatifs dont le choix dépend en partie de la plainte du patient. En cas d’inefficacité, il convient d’adapter la posologie, ou bien, dans un deuxième temps de changer la classe, voire d’associer différents types de laxatifs.

Si la constipation persiste, quelles sont les mesures à prendre en dehors de la médication habituelle ?

  • Dans les cas de constipation les plus sévères, des lavements peuvent devenir nécessaires et parfois même quotidiennement de façon préventive (système type Peristeen Irigation Transanale®). En cas de persistance de la constipation malgré une optimisation du traitement, il est recommandé de prendre un avis auprès d’un gastro-entérologue spécialisé.