Pourquoi un secteur de radiologie interventionnelle au cœur des blocs opératoires ?

Des conditions d’asepsie maximales

Publié le 16/11/2018 à 17h29

Il existe en France déjà de nombreux blocs de RI dans des secteurs de radiologie, mais avec des conditions d’asepsie et de chirurgie ne permettant pas une sécurité maximale pour la partie chirurgicale. C’était le cas à l’hôpital Rangueil avec, depuis plus de 10 ans, un secteur interventionnel dans le service de radiologie.

Cette limitation des conditions d’asepsie induisait des interventions en deux temps : un 1er temps opératoire et un 2e temps endovasculaire, source de retard de la prise en charge et nécessitant deux anesthésies générales.

Un CHU digne d’une médecine du XXIe siècle se devait de se moderniser et offrir des conditions idéales de prise en charge pour les patients nécessitant ce type d’intervention.

Doté d’un plateau technique de dernière génération, l’un des plus modernes de France et le premier en Occitanie Ouest (ex - Midi-Pyrénées), le secteur interventionnel de l’hôpital Rangueil associe deux salles hybrides et une salle avec scanner dédié. Il a été conçu sans compromis sur la qualité et la sécurité, à la fois pour optimiser les actes de radiologie interventionnelle en respectant au mieux la sécurité et la performance dans le domaine de l’imagerie et pour la réalisation d’actes radio-chirurgicaux « hybrides » dans les meilleures conditions opératoires et radiologiques.

Ce projet ambitieux a pu aboutir grâce à la volonté de l’institution et des équipes médicales très investies dans une prise en charge des patients toujours plus performante et personnalisée.

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Les salles hybrides : de quoi parle-t-on ?

Publié le 16/11/2018 à 17h31 (mis à jour le 16/11/2018 à 17h32)

Les salles hybrides ont plusieurs définitions, ce qui est source de confusion dans les discussions, en particulier avec les instances et l’administration.

La meilleure définition de la salle hybride est probablement l’organisation d’une salle d’angiographie interventionnelle dans un bloc opératoire.

Il s’agit donc d’un équipement permettant à la fois de réaliser un acte chirurgical dans les meilleures conditions de sécurité et un appareil de radiologie de dernière génération permettant d’avoir une qualité optimale d’imagerie.

A cette définition doit s’associer la notion de multimodalité avec réalité augmentée permettant de mixer d’autres sources d’imagerie comme le scanner ou l’IRM, pour la fusion sur le même appareil afin d’optimiser le guidage et le traitement mais aussi la performance, le volume de produit de contraste et la radioprotection.

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Le secteur interventionnel du BOh3 de l’hôpital Rangueil

Publié le 16/11/2018 à 17h48 (mis à jour le 16/11/2018 à 17h50)

Composé de trois salles (2 salles d’angiographie dites “hybrides” et 1 salle avec scanner interventionnel multimodalité), le secteur interventionnel bénéficie de matériels de très hauts niveaux.

L’une des deux salles hybrides est équipée du premier appareil européen Discovery IGS 740 : ce système d’imagerie apporte une imagerie de très haute qualité dans une salle d’opération disponible pour de multiples spécialités cliniques. Alors que les systèmes plus anciens d’angiographie étaient fixés au sol ou au plafond, le Discovery IGS 740 est équipé d’un système de guidage laser qui lui permet de se déplacer sur les chemins prédéfinis, en fonction de la pathologie et des accès nécessaires.

La mobilité de l’appareillage apporte ainsi plus de souplesse dans l’approche chirurgicale, tout en assurant le plus haut niveau de stérilité. Les opérateurs, les anesthésistes, les infirmières et les manipulateurs peuvent circuler librement autour du patient. La grande géométrie de l’appareil d’angiographie améliore par ailleurs la flexibilité et donne la possibilité d’effectuer idéalement toutes les angulations d’imagerie, en particulier pour l’imagerie 3D.


Le Discovery IGS 740


Autre vue du Discovery IGS 740

Enfin, la technologie d’imagerie est exceptionnelle. Cet équipement de dernière génération permet d’avoir les meilleures conditions d’imagerie en associant les techniques de multimodalité et ainsi accéder, par fusion de différentes sources d’imagerie, comme le scanner, à une imagerie dite en « réalité augmentée ». Celle-ci profite des progrès des systèmes informatiques qui rendent possible la superposition d’un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité angiographique en temps réel. L’incrustation d’objets virtuels provenant d’autres sources d’images, de façon réaliste dans une séquence angiographique, est possible pour améliorer les performances de l’acte et mieux évaluer les résultats du traitement. Outre la performance accrue, ces méthodes permettent de diminuer la quantité de produit de contraste et l’irradiation pour le patient et le personnel.


Angiographie rotationnelle qui permet la détection de l’artère alimentant un sac anévrysmal pour le guidage de son embolisation hyper sélective


Imagerie de fusion entre un scanner et l’angiographie dans le cadre d’une dissection aortique
On peut déterminer le vrai chenal (en bleu) et le faux (en orange) de la dissection et guider avec une grande précision le traitement de la lésion par un stent-graft thoracique.

La 3e salle est celle du scanner hybride dédié à la RI. A la fois salle de diagnostics et bloc opératoire, la salle hybride multimodale est dotée d’un scanner, d’un échographe interventionnel et d’un arceau de fluoroscopie. L’intérêt de ce type d’équipement multimodal est donc de pouvoir associer chez le même patient, différents moyens de guidage sans avoir besoin de le déplacer, permettant ainsi d’optimiser le traitement.

Avec ce nouvel équipement, les patients souffrant d’un cancer bénéficient désormais des dernières avancées en matière d’imagerie interventionnelle et de traitements mini‐invasifs. Les équipes peuvent réaliser les thermo-ablations percutanées par radiofréquence ou par micro-onde les plus complexes. Sur grand écran, elles peuvent visualiser n’importe quelle tumeur et les traiter plus efficacement.


Scanner interventionnel hybride associant un scanner dédié, un amplificateur de bloc et un appareil échographique
On peut coupler les différentes méthodes de guidage pour traiter une lésion avec une plus grande précision et moins de risques pour le patient.

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Les spécialités médicales concernées

Publié le 16/11/2018 à 17h54

L’ensemble des spécialités sont concernées aussi bien pour la pathologie cardiovasculaire que la pathologie viscérale, comme l’appareil digestif, urinaire ou thoracique en particulier dans le domaine de l’oncologie.


Traitement d’une pathologie complexe de l’aorte thoracique et abdominale avec la mise en place d’une prothèse à branches pour les carotides afin de remplacer l’arche aortique

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