Traitements en rhumatologie

Les traitements rhumatologiques médicamenteux

Publié le 14/12/2012 à 12h42 (mis à jour le 04/04/2013 à 13h37)

Les traitements symptomatiques

Les antalgiques ont pour objectif de diminuer la douleur ressentie. Ils ont habituellement une efficacité limitée dans le temps. Le chef de file des antalgiques est le paracétamol (palier I de l’OMS), qui peut être donné seul ou en association à des dérivés morphiniques (palier II). Dans certaines situations (lombosciatique aigue par exemple…) où la douleur est mal calmée par les antalgiques classiques, la morphine (palier III) peut être utilisée sur de courtes durées.

Certains médicaments utilisés dans d’autres pathologies (anti-dépresseurs, anti-épileptiques) sont utilisés en rhumatologie pour leur pouvoir antalgique, notamment dans la douleur chronique et dans les douleurs d’origine nerveuse.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou stéroïdiens (cortisone) vont, en réduisant l’inflammation, diminuer la douleur.

Les myorelaxants visent à réduire les contractures musculaires qui peuvent être source de douleur.

Les traitements de fond

Ils permettent de contrôler la maladie en régulant le système immunitaire et inflammatoire. Dans les rhumatismes inflammatoires destructeurs, ils vont ralentir, voire arrêter, l’évolution en prévenant les lésions du cartilage et de l’os. Ces traitements, contrairement aux traitements symptomatiques, vont avoir une action à long terme et une efficacité retardée dans le temps. Il faut donc un certain délai avant de pouvoir juger de leur efficacité.

On distingue :

  • les traitements de fond classiques (methotrexate, leflunomide, sulfasalazine, hydroxychloroquine…) qui se prennent par voie orale,
  • les biothérapies issues de la biotechnologie (anti-TNF, rituximab, abatacept, tocilizumab…) administrées par voie sous cutanée à domicile ou en perfusion à l’hôpital.

Toutes ces thérapeutiques ont pour objectif de réduire les signes et symptômes de la maladie et d’éviter les dégâts articulaires. Bien entendu, comme tout médicament, ils peuvent entrainer des effets indésirables et nécessitent un suivi régulier.

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Les traitements locaux

Publié le 12/03/2013 à 16h28 (mis à jour le 04/04/2013 à 13h43)

  • Les infiltrations de corticoïdes consistent à injecter au voisinage d’un tendon, d’un nerf, au sein d’une articulation ou d’une bourse de glissement, ou au niveau de la colonne rachidienne de la cortisone qui par son action anti-inflammatoire va permettre de soulager la douleur et améliorer la fonction.
    Une infiltration dans l’épaule
  • Les injections d’acide hyaluronique ou visco supplémentation : on injecte dans l’articulation de l’acide hyaluronique, normalement présent dans l’articulation et responsable des propriétés viscoélastiques du liquide synovial physiologique. Cela permet de lubrifier l’articulation et ainsi d’améliorer la mobilité et la douleur. Ces injections sont indiquées dans l’arthrose.
  • Le lavage articulaire consiste à « nettoyer » l’articulation des micro-particules qui entretiennent l’inflammation en utilisant du sérum physiologique. Ce geste est habituellement couplé à une injection de cortisone.
  • Les synoviorthèses isotopiques, sont réservées aux rhumatismes inflammatoires, et destinées à réduire une synovite résistante à une infiltration de cortisone, en injectant un radio isotope au sein d’une articulation inflammatoire.
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Les traitements rhumatologiques non médicamenteux

Publié le 14/12/2012 à 15h45 (mis à jour le 25/04/2013 à 15h39)

  • La kinésithérapie couple des techniques manuelles qui vont solliciter les tissus tels que les muscles, tendons et tissus sous cutanés (massage, physiothérapie) et la rééducation qui va permettre le renforcement musculaire, l’entretien de la mobilité articulaire et rachidienne et la prévention de gestes douloureux.
  • L’hypnose associée à la kinésithérapie :
    L’hypnose est une pratique qui permet à l’individu d’acquérir un champ de conscience élargi. Appliquée dans le cadre de la rhumatologie, elle présente plusieurs intérêts. Elle réinitialise un schéma corporel perturbé et autorise l’émotion à s’exprimer, ce qui amène le corps à se libérer. Dans le service, elle est utilisée pour contrôler la douleur de l’algodystrophie permettant ainsi de réaliser des séances de kinésithérapie passive plus confortables et plus efficaces.
  • L’acupuncture est une méthode thérapeutique issue de la médecine traditionnelle chinoise, utilisée depuis plus de 5000 ans.
    Elle consiste en l’implantation de fines aiguilles en différents points du corps situés sur des vaisseaux appelés méridiens, qui véhiculent l’énergie vitale.
    Le but du traitement acupunctural vise à rétablir l’harmonie des flux énergétiques du corps.
    En rhumatologie, l’acupuncture est un traitement d’appoint de la douleur, aigüe ou chronique, mécanique ou inflammmatoire :
    • névralgies cervico-brachiales, sciatiques, cruralgies
    • douleurs cervicales, dorsales, lombaires
    • tendinites
    • contractures musculaires ...
  • L’ostéopathie consiste à traiter manuellement par le biais de manipulations des dysfonctionnements intervertébraux mineurs.
  • La mésothérapie : il s’agit de l’administration par voie sous cutanée d’un mélange de médicaments (généralement un anti-inflammatoire, un myorelaxant et un anesthésique) au voisinage d’un tendon, d’un muscle, au niveau d’un segment rachidien.
  • L’ergothérapie évalue le handicap et propose des aides techniques, des modifications des gestes ou de l’environnement afin de concilier les besoins d’adaptation de la personne et les exigences de fonctionnement.
  • Les appareillages : il s’agit d’attelles qui permettent de maintenir l’articulation au repos, ou en bonne position et ainsi de soulager la douleur. On y associe les semelles et chaussures orthopédiques qui permettent de corriger une déformation.
    Orthèse du pouce
  • Le thermalisme peut apporter un bénéfice antalgique et fonctionnel dans certaines pathologies comme l’arthrose, les rhumatismes inflammatoires ou les lombalgies chroniques.
  • L’éducation thérapeutique consiste à délivrer au patient des informations sur sa maladie et les traitements de manière à aider les patients à gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique.
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