Le retentissement de la maladie

Publié le 20/05/2020 à 16h05

Le retentissement de la maladie dépend des caractéristiques (perte de connaissance, confusion…) et de la fréquence des crises, du type d’épilepsie, de la cause sous-jacente et des conséquences socioprofessionnelles associées :
Paradoxalement alors que le patient peut n’avoir que des crises rares, n’être réellement malade que quelques secondes ou minutes par semaine, mois ou années, le coté imprévisible des crises retentit en permanence sur sa vie.

La crise peut survenir lorsqu’il fait des courses, en traversant une rue, au travail devant les collègues… Cela explique en partie pourquoi c’est une des pathologies qui s’accompagne le plus souvent d’anxiété et de dépression. Une prise en charge spécifique des troubles psychologiques associés à l’épilepsie peut permettre au patient de gérer au mieux la maladie et son traitement.

L’épilepsie peut débuter à tous les âges de la vie. Selon l’âge d’apparition, l’épilepsie va influer sur la vie du patient. Chez l’enfant, ce sont surtout les troubles du neuro-développement et des apprentissages qui peuvent compliquer la maladie. Chez l’adolescent, la gestion du traitement peut être rendu difficile par la tendance à transgresser les interdits et c’est également l’âge où se pose la question de la contraception pour les filles, du permis de conduire, de l’orientation professionnelle.

Chez l’adulte, la maladie peut venir perturber un équilibre de vie tant sur le plan social, familial que professionnel (perte d’emploi, du permis de conduire, d’autonomie,…). La gestion des grossesses sous traitement demande également un suivi spécifique.

Chez le sujet âgé, elle peut compromettre l’autonomie et augmente la fragilité du sujet, la morbidité et la mortalité. Dans tous les cas, un suivi régulier est nécessaire pour adapter au mieux le traitement et aider le patient à gérer les problèmes qui peuvent se poser.