Docteur, je dors mal !

Publié le 14/06/2023 à 10h02 (mis à jour le 06/09/2023 à 11h33)

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La moitié des patients présentant une maladie de Parkinson se plaignent d’insomnie. Il s’agit le plus souvent de réveils précoces et de difficultés à maintenir le sommeil qui peuvent se majorer tout au long de la maladie. Une somnolence diurne excessive peut aussi être présente chez plus d’un tiers des patients.

Elle est souvent favorisée par les médicaments dopaminergiques comme les agonistes dopaminergiques (ropinirole, pramipexole…). Certains vont même présenter de véritables attaques de sommeil c’est-à-dire un endormissement brutal survenant en quelques secondes sans signe de somnolence avant-coureur. Dans ce cas, la conduite automobile n’est pas recommandée.

Les troubles du sommeil observés dans la maladie de Parkinson peuvent aussi être en rapport avec des « rêves agités ». C’est ce que l’on appelle « troubles du comportement moteur en sommeil paradoxal ». Ce sont des mouvements des bras et/ou des jambes qui miment un comportement de défense ou d’attaque parfois accompagnés de cris. En fait, les patients « vivent leur rêve » qui sont en général des cauchemars, beaucoup plus fréquents dans la maladie de Parkinson que dans la population générale. Ces rêves agités peuvent conduire à faire chambre à part pour les conjoints.

Ces troubles du sommeil génèrent une fatigue qui peut accentuer les symptômes parkinsoniens. N’hésitez pas à en parler à votre médecin.

Attention, l’effet des médicaments antiparkinsoniens sur les troubles du sommeil est complexe, certains troubles peuvent être améliorés et à l’inverse d’autres peuvent être aggravés comme par exemple la somnolence diurne excessive.

Vous pouvez vous référer aux 10 règles du bon dormeur, déjà publiées dans les actualités du site.