La salle d’opération sauvegardée

Publié le 07/07/2021 à 14h07 (mis à jour le 07/07/2023 à 10h56)


Bloc Opératoire et verrière, années 1960. Coll. privée
Construite lors de la rénovation de l’aile Garonne au début des années 1960, cette salle d’opération est semble-t-il la seule de cette époque subsistant dans son entier en France : c’est en tout cas ce qu’affirment les auteurs d’un imposant ouvrage « Le patrimoine hospitalier en France » (éditions Scala – 2004), Anne Pétillot et Georges Fessy, suite à leur visite en 2004 au CHU de Toulouse.
A l’intérieur, l’essentiel est préservé : on trouve encore les différents panneaux de commande (de gauche à droite en entrant) : la commande du scialytique ; en face : respectivement la lucarne d’affichage des radios donnant sur le local de développement des radios et celle du négatoscope à côté ; les anciennes bouches de climatisation avec les régulateurs. Au fond à droite le panneau de commande du bistouri électrique et à côté, la porte, aujourd’hui condamnée, donnant sur le couloir ponctué de fenêtres donnant sur la Garonne : la lumière du jour pouvait arriver jusqu’au bloc. Il n’y avait visiblement pas de micro pour communiquer entre la salle et l’espace d’observation au niveau supérieur : quelqu’un devait donc faire les allers et retours lorsque c’était nécessaire !
Enfin, au sol et sur les murs le revêtement carrelé sans coins ni angles droits pour le lavage à grande eau a été conservé.
Les équipements de la salle, outre la table d’opération orthopédique qui trônait au centre (vraisemblablement pas celle qui est exposée aujourd’hui) se limitaient au bistouri électrique, au respirateur et à un appareil de radiographie Picker (provenant de l’armée américaine comme beaucoup de matériel médical dans les années 1960).

Les dernières opérations dans cette salle furent effectuées au milieu des années 1970, au moment de l’ouverture de l’Hôpital de Rangueil (1975). Le départ du service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’Hôtel-Dieu vers Rangueil et Purpan est acté et les départs ont lieu en mai-juin 1976.