Une coordination des compétences

Publié le 17/02/2021 à 13h18

À la fin de la Première Guerre mondiale, le milieu médical s’organise et crée la Ligue franco-anglo-américaine de lutte contre le Cancer qui deviendra par la suite la Ligue française contre le Cancer.

Parallèlement, le professeur Claudius Regaud fonde la Fondation Curie, prélude aux futurs centres anticancéreux régionaux. C’est dans ce contexte que Théodore Marie, soutenu par le doyen de la faculté de Médecine, saisit l’opportunité offerte par le Ministère de l’hygiène de l’assistance et de la prévoyance sociales, de créer un Centre à Toulouse.


Le CRAC en 1923 (Photo : ICR)

Le bâtiment, construit sur trois étages, n’accueille que 45 patients, la plupart indigents. Érigé sur un terrain du site de l’hôpital La Grave, cédé par les Hospices de la ville, il devient effectif en juin 1923. L’arrêté ministériel précise ses missions, en définissant l’ensemble de ces services : consultation, hospitalisation, thérapie (chirurgie, radiothérapie, « curiethérapie » ou radiumthérapie), enseignement et recherches scientifiques. Un modèle qui préfigure déjà peu ou prou l’organisation des futurs centres hospitaliers universitaires (CHU) à la fin des années 1950.

Le Professeur Joseph Ducuing, qui prend la direction de l’établissement à partir de 1929, fait de la « pluridisciplinarité » son cheval de bataille, conscient de la nécessaire interaction entre les laboratoires de recherches et les services cliniques. Il réorganise le service de chirurgie sur tout un étage comme il a pu l’observer lors d’un voyage d’étude effectué à Boston et à New- York. Il fait également rénover la radiothérapie en acquérant des appareils à rayon X plus puissants et plus modulables selon les tumeurs à traiter et crée les laboratoires de radiobiologie et de chirurgie expérimentale afin d’étudier et d’expérimenter les traitements médicaux.


Joseph Ducuing et son équipe (Photo : ICR)