10e journée européenne de l’insuffisance cardiaque : dépistage gratuit et actions de prévention au CHU de Toulouse

Publié le 20/05/2019 à 15h53 (mis à jour le 15/05/2020 à 15h53)

Communiqué de presse du CHU de Toulouse.

Toulouse, le 20 mai 2019.

Rendez-vous

Le centre d’insuffisance cardiaque du CHU de Toulouse (Pr Michel Galinier) se mobilise afin de sensibiliser le public le jeudi 23 mai 2019 de 10h00 à 16h00 dans le hall d’accueil de l’hôpital Rangueil (accès : métro ligne B, station université Paul Sabatier et bus n° 88).

L’équipe médicale du service d’hypertension artérielle et thérapeutique (Pr Jacques Amar) sera également présente pour informer des dangers de l’hypertension artérielle, principal facteur de risque d’insuffisance cardiaque.

Des stands seront consacrés au dépistage de l’insuffisance cardiaque et de l’hypertension artérielle. Le public pourra prendre part à des ateliers sur la nutrition et l’activité physique ou encore être sensibilisé aux mesures de suivi sur l’insuffisance cardiaque telles que la télésurveillance, l’éducation thérapeutique…

Cette initiative, à laquelle plusieurs associations de patients sont associées, est soutenue par la Fédération Française de Cardiologie, le groupe de travail « Insuffisance cardiaque et cardiomyopathies » de la société Française de Cardiologie.

Information de dernière minute !

Mai 2019 : inclusion du 100e patient bénéficiant de la télésurveillance en insuffisance cardiaque… ce qui place le CHU de Toulouse sur la première marche du podium français !

Le Pr Michel Galinier témoigne :

Nous observons les résultats remarquables de la télésurveillance avec notamment une grande efficacité sur la prévention des hospitalisations en urgence, participant ainsi au désengorgement des services d’urgences. En effet, grâce à une surveillance journalière du poids et des symptômes, nous dépistons plus précocement les signes de décompensation et adaptons le traitement avant que le patient ne nécessite une hospitalisation. Grâce à une éducation thérapeutique associée, le patient adhère à ce nouveau mode de prise en charge qui le rassure. Nous allons maintenant proposer des téléconsultations pour compléter ce système.

L’hypertension artérielle, du diagnostic à la prise en charge personnalisée

L’HTA n’est associé la plupart du temps à aucun symptôme, c’est la raison pour laquelle il faut la dépister de façon systématique. Le diagnostic de l’HTA repose sur la mesure de la pression artérielle en consultation auprès d’un médecin. La confirmation du diagnostic repose sur les mesures de pression artérielle au domicile faites de façon standardisée. Cette standardisation est expliquée par le médecin : elle est nécessaire à l’interprétation des mesures.

  • Plus de 10 millions de personnes en France souffrent d’hypertension artérielle.
  • 1re cause de mortalité et de handicap dans le monde.

Dans 10% des cas environ, il est possible de déterminer une cause précise à l’HTA. Cela permet de proposer des traitements ciblés et parfois curatifs : chirurgicaux ou interventionnels permettant de se passer de traitement.

Lors de la découverte et du suivi de l’HTA, une recherche des complications cardiovasculaires doit être conduite.

Une prise en charge de l’HTA permet de réduire les accidents vasculaires cérébraux, l’insuffisance cardiaque, de démence, l’infarctus du myocarde ou encore l’insuffisance rénale. Cela passe par l’information et l’éducation du patient, une surveillance régulière, des mesures hygiéno-diététiques telles que l’activité physique, un régime normalement salé et souvent sur des traitements médicamenteux. Une large palette de molécules est à la disposition du praticien, ce qui permet de personnaliser le traitement en fonction des habitudes de vie et du terrain spécifique à chaque patient.

A noter que le service d’HTA du CHU de Toulouse est labellisé centre d’excellence européen dans la prise en charge des patients atteints de cette maladie.

L’insuffisance cardiaque : la prévention et le dépistage pour lutter contre la maladie

Dans l’insuffisance cardiaque, le cœur du fait d’une altération de son remplissage ou d’une diminution de son éjection ne peut plus assurer un débit sanguin suffisant pour répondre aux besoins de l’organisme en oxygène. Essoufflement, fatigue, gonflement des chevilles, palpitations sont quelques-uns des symptômes, parmi d’autres, du cortège de signes qui accompagne cette maladie. Les causes de la maladie sont multifactorielles. L’insuffisance cardiaque peut résulter des conséquences de nombreuses maladies cardiovasculaires : hypertension artérielle, diabète, infarctus. Mais, elle peut aussi parfois être due à une maladie du muscle cardiaque d’origine génétique, toxique ou infectieuse.

1,5 million de personnes en France et 15 millions en Europe sont en situation d’insuffisance cardiaque :

  • après 40 ans : 21 % chez l’homme, 20 % chez la femme ;
  • après 55 ans : 33 % chez l’homme, 28,5 chez la femme ;

La mortalité est de 50 % à 5 ans à partir de l’apparition des premiers symptômes.

Prévenir la maladie en luttant contre les facteurs de risque, notamment l’hypertension artérielle et le diabète ; dépister pour prendre en charge le plus tôt possible la moindre pathologie cardio-vasculaire, sont les facteurs clés de réussite pour combattre l’insuffisance cardiaque caractérisée par une mortalité très lourde une fois installée.

Le service de cardiologie du CHU de Toulouse est un centre de référence dans la prise en charge des patients atteints de cette maladie : dépistage, traitements (médicamenteux, électriques, interventionnels, chirurgicaux, thérapie cellulaire) et suivi. L’éducation thérapeutique dispensée par une équipe pluridisciplinaire apprend aux malades à prendre en charge de façon active leur maladie, leurs soins, leur surveillance et leur hygiène de vie. L’acquisition de ces compétences leur permet de gagner en autonomie et en qualité de vie. Le service propose aussi de la réadaptation cardiaque avec des séances externes de ré-entraînement à l’effort.

En terme d’innovation thérapeutique, le CHU de Toulouse a toujours été à la pointe. En terme de thérapie cellulaire c’est en France et à Toulouse que les premières administrations de cellules de la moelle osseuse pour réparer le tissu myocardique chez l’insuffisant cardiaque ont été réalisées, le cadre du programme de recherche MESAMI par l’équipe médicale de cardiologie (Pr Roncalli).

De même, le CHU de Toulouse mise fortement sur le traitement et la surveillance des patients à domicile grâce à la télémédecine. Créer une structure régionale qui assurera la prise en charge des patients insuffisants cardiaques à domicile en liaison permanente avec le CHU, les hôpitaux de proximité, les centres 15, les cliniques et les cabinets médicaux libéraux, dans des conditions de qualité et sécurité de soins optimales est un objectif majeur de l’avenir de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque.

Cette année seront dévoilés les résultats de l’étude nationale, OSICAT (Optimisation de la Surveillance ambulatoire des insuffisants CArdiaques par Télécardiologie), mise en place en 2013, par le CHU de Toulouse, qui a inclus 990 patients grâce à l’ouverture de 23 centres de recrutement, situés essentiellement dans le sud de la France. On peut espérer qu’ils confirmeront des données allemandes qui ont montré une diminution des évènements cardiovasculaires, et de la mortalité.

Contacts presse

CHU de Toulouse, Direction de la communication, Hôtel-Dieu Saint-Jacques :

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