Après l’opération
Publié le 16/05/2008 à 16h46 (mis à jour le 26/08/2021 à 14h17)
Conseils post-opératoires
- Le retour à domicile devra être accompagné. Il n’est pas possible de conduire après l’opération. Le port de lunettes de soleil peut être utile pour rentrer chez soi et limiter la gêne à la lumière.
- Des collyres (antibiotiques, anti-inflammatoires et larmes artificielles) seront prescrits après l’opération pour une posologie et durée indiquées sur l’ordonnance. Les gouttes doivent être espacées de 3 à 5 minutes.
- Des coques de protection oculaire sont conseillées la nuit pour éviter un contact ou frottement involontaire pendant 1 semaine
- Les frottements oculaires sont à éviter sur la première semaine et pourraient retarder la cicatrisation ou déplacer le capot du LASIK
- De façon générale, et encore plus après chirurgie réfractive, les frottements oculaires répétés, prolongés et appuyés sont contre-indiqués à vie.
- Le maquillage des paupières et des cils pourra être repris après 10 jours.
- La chirurgie laser étant un acte hors nomenclature, il ne donne pas droit à un arrêt de travail.
- La reprise du travail pourra se faire 24 heures après LASIK et 1 semaine environ après PKR.
- Il est possible de se doucher le lendemain de la chirurgie, en gardant les yeux fermés et sans orienter le jet d’eau vers le visage et les yeux.
- Il est recommandé d’attendre 10 jours avant de reprendre des activités sportives. Les sports à risque de contact ainsi que les sports nautiques pourront être repris après 3 semaines.
- La reprise de la conduite automobile pourra se faire 24 heures après LASIK et 1 semaine environ après PKR. La possible modification de la perception des distances et la présence de halos autour des sources de lumière dans les premiers jours doivent rendre la conduite prudente.
- Un certificat peut être délivré sur demande, mentionnant que le port de correction optique n’est plus nécessaire pour la conduite automobile.
Suites opératoires après PKR
Une sensation de gêne puis de douleur commence quelques minutes après la fin de la procédure lorsque l’anesthésie locale s’estompe. La douleur s’apparente à de fortes brûlures oculaires accompagnée de larmoiements, d’une gêne à la lumière et parfois d’un gonflement des paupières. Les douleurs peuvent durer 48h et peuvent être asymétriques entre les 2 yeux. Le patient est souvent mieux dans l’obscurité, les yeux fermés, le temps de la cicatrisation.
Frotter les yeux à ce stade retarde la cicatrisation et prolonge les douleurs oculaires.
La vision peut être fluctuante, souvent meilleure dans les suites immédiates du laser puis diminuant avant de remonter et de se stabiliser sur la fin de la première semaine. Des remaniements cicatriciels plus fins de surface vont améliorer la vision sur les 3 semaines suivant l’opération.
Le port de lunettes de soleil est important les 3 premiers mois pour limiter les réactions cicatricielles qui peuvent retarder un peu la récupération visuelle.
Suites opératoires après LASIK
L’amélioration visuelle est rapide après l’opération mais la vision est perçue comme voilée au début avec un larmoiement et une impression de grains de sable, non douloureuse. Cette impression cède au bout de quelques heures avec une vision qui s’améliore rapidement et est perçue comme satisfaisante dès le lendemain. La récupération et stabilisation peut être un peu plus longue en cas de correction de troubles de la réfraction importants, notamment dans le cadre de l’hypermétropie et de l’astigmatisme.
Il est capital de ne pas se frotter les yeux à ce stade.
De petites hémorragies sous-conjonctivales (points rouges sur le blanc de l’œil) sont classiques et disparaissent rapidement. Elles sont dues au contact de l’interface du dispositif de délivrance du laser qui découpe le capot cornéen.
Une sécheresse oculaire peut être perçue rapidement et sera au mieux compensée par des larmes artificielles.
Effets indésirables de la chirurgie réfractive cornéenne
- La sécheresse oculaire est plus fréquente après LASIK qu’après PKR du fait de la section des terminaisons nerveuses cornéennes. Elle n’est pas systématique en l’absence de sécheresse préalable. Elle peut survenir rapidement après l’opération, avec un pic à 3 mois, puis un retour à la normale entre 6 et 12 mois. Elle est augmentée par un travail prolongé sur écran ou des atmosphères sèches (vent, ventilation, climatisation, fumée). Elle est améliorée par des larmes artificielles instillées à la demande dans les suites opératoires.
- La perception de halos et un éblouissement peuvent être ressentis dans le 1er mois qui suit l’opération en en condition crépusculaire ou nocturne. Cette impression est majorée en cas de correction de troubles de la réfraction importants et de sécheresse oculaire. Ces phénomènes s’estompent avec la cicatrisation et sont le plus souvent dus à la zone de transition périphérique du traitement par le laser, la nuit, lorsque la pupille se dilate. Ils sont très rarement gênants avec les profils de traitement laser actuels.
Perception possible autour d’une source lumineuse en condition nocturne, parfois perçue après chirurgie réfractive (le plus souvent après implantation cristallinienne multifocale).
- Port occasionnel de lunettes - Retouches. La chirurgie laser est extrêmement précise et permet d’être autonome sans lunettes dans la plupart des activités, y compris le travail sur écran et la conduite automobile.
La calibration du laser est contrôlée avant chaque séance de traitement.
La cornée n’est cependant pas un verre de lunettes inerte, mais un tissu dynamique avec une réponse cicatricielle individuelle, qui peut nécessiter une retouche pour corriger une erreur résiduelle, si celle-ci est gênante. Ceci est d’autant plus vrai que la myopie à traiter est élevée, ou surtout en cas d’hypermétropie ou d’astigmatisme importants. La retouche, par complément de photoablation au laser excimer est aisée par LASIK en resoulevant le capot cornéen. Elle n’est pas réalisée avant 3 à 6 mois pour attester de la stabilité de la réfraction résiduelle à reprendre. La retouche sera possible selon l’épaisseur cornéenne résiduelle. L’indication est portée par le chirurgien.
La correction par laser est stable dans le temps. L’œil peut par contre « vieillir ». A distance de l’opération, un port occasionnel de correction dans certaines conditions peut être nécessaire. Un retraitement peut être évalué, même à distance, au cas par cas, selon le degré de correction et les paramètres cornéens de forme et d’épaisseur, et selon le statut cristallinien.
Après l’âge de 45 ans, il est nécessaire de porter des lunettes de près pour lire, à cause de la presbytie.
Complications de la chirurgie réfractive cornéenne
Le laser excimer est une technique éprouvée, sûre, efficace et prédictible. Il n’existe cependant aucune chirurgie sans risque. Les complications sont cependant exceptionnelles et communes à toutes les chirurgies réfractives cornéennes par laser.
Infection
Rarissime, elle se manifeste par une douleur et une baisse de vision rapide. Son délai de survenue peut être de 48h à 2-3 semaines après l’opération. Il convient de contacter rapidement son chirurgien ou de venir sur le secteur des urgences ophtalmologiques ouvert H24. De la rapidité de la prise en charge dépend le pronostic.
Ectasie post-chirurgie réfractive
Il s’agit d’une complication redoutée, devenue exceptionnelle grâce à la précision des explorations préopératoires et à la meilleure connaissance de la résistance biomécanique de la cornée. Elle a été décrite dans un délai de 1 à 15 ans après l’opération. Son principal facteur de risque de survenue est représenté par les frottements des yeux, forts et répétés.
L’ectasie post-chirurgie réfractive se manifeste et se prend en charge comme un kératocône. Plus il est dépisté et pris en charge tôt, meilleur est le pronostic. Au début, après chirurgie laser, il se manifeste par la récidive d’une myopie ou d’un astigmatisme myopique.
Pour plus de renseignement sur les effets indésirables et les risques de l’opération des yeux : Lire la fiche d’information sur la chirurgie réfractive cornéenne au laser éditée par la Société Française d’Ophtalmologie
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