Quels sont les traitements ?

Publié le 29/03/2021 à 17h27 (mis à jour le 12/07/2021 à 14h14)

Les médicaments

Il n’existe pas à ce jour de médicament capable de ralentir la progression de la maladie. En revanche, il existe de nombreux médicaments permettant de compenser le manque de dopamine ou de reproduire son action dans le cerveau, ce qui permet d’atténuer ou de supprimer les symptômes : ce sont des traitements symptomatiques.

Les traitements seront prescrits seuls ou en association, en une ou plusieurs prises selon des critères très précis. Et c’est d’une part grâce à l’examen clinique mais aussi grâce aux informations données par le patient, la description précise de ses symptômes et de ses difficultés, que le neurologue pourra adapter au mieux le traitement.

Pour compenser le déficit en dopamine cérébrale, il existe trois moyens :

  1. Apporter un précurseur de la dopamine : la Lévodopa est le précurseur de la dopamine, qui est transformée en dopamine. La Lévodopa permet de diminuer les principaux signes de la maladie : tremblement, lenteur, rigidité. Les différentes spécialités de lévodopa sont :
    • Levodopa / Carbidopa,
    • Levodopa / Benséraside.
  2. Stimuler directement les récepteurs dopaminergiques : ceux sont les agonistes dopaminergiques. Ils agissent en se fixant sur les récepteurs des neurones et produisent les mêmes effets que la dopamine. Les molécules les plus utilisés sont : Piribedil, Ropinirole, Pramipexole, Rotigotine (en patch) et Apomorphine.
  3. Diminuer la dégradation de la dopamine : il existe des molécules, monoamines oxydases (MAO) et catéchol-O-méthyl transférase (COMT), qui dégradent la dopamine. Les inhibiteurs de la MAO-B (Sélégiline et Rasagiline) et de la COMT (Entacapone) permettent donc d’augmenter la quantité de dopamine cérébrale et diminuent donc les symptômes.

D’autres médicaments existent : l’Amantadine est un médicament utilisé pour les dyskinésies. Les anticholinergiques Trihexyphénidyle et Tropatépine ont un effet essentiellement sur le tremblement.

Comme tous médicaments, ceux-ci peuvent occasionner des effets indésirables.
Les plus fréquents sont en général peu gênants : nausées transitoires, somnolence dans la journée, baisse de la tension artérielle. Parfois, il peut y avoir d’autres effets indésirables qu’il est important de connaitre : hallucinations visuelles, addictions aux jeux, achats compulsifs, augmentation de la libido… Tous ces effets indésirables disparaissent à l’arrêt des médicaments. Il est donc important d’en informer rapidement le médecin traitant ou le neurologue.

Chez certains patients, les médicaments peuvent ne pas être suffisants après quelques années et l’on peut proposer d’autres types de traitements.

Le traitement chirurgical

La neurostimulation, appelée stimulation cérébrale profonde (SCP), est un traitement chirurgical qui permet de stimuler une zone précise du cerveau afin de moduler son activité devenue anormale.

Dans le cadre de la maladie de Parkinson, on stimule le plus souvent les noyaux sous-thalamiques (NST).

L’intervention consiste à mettre en place de chaque côté du cerveau une électrode dans les NST reliée à un stimulateur implanté au niveau des pectoraux ou des abdominaux.

Pour en savoir plus sur la stimulation cérébrale profonde (SCP), le centre expert Parkinson du CHU de Toulouse vous recommande de consulter le site web Parkin’Suite, dans lequel vous trouverez notamment ce document :

La perfusion continue de médicaments dopaminergiques

Il existe différents types de perfusion continue de ces médicaments :

  • La perfusion sous-cutanée continue d’apomorphine : il s’agit d’une administration continue tout au long de la journée d’un agoniste dopaminergique (l’apomorphine) par voie sous cutanée. Un cathéter est mis en place sous la peau et par l’intermédiaire d’une pompe (attachée à la ceinture ou placée autour du cou) il permet la perfusion du médicament (c’est un système identique que l’on utilise chez les patients diabétiques).
  • L’administration continue de lévodopa par perfusion duodénale ou duodopa : il s’agit d’une administration continue tout au long de la journée d’un gel de lévodopa directement dans l’intestin. Une sonde gastro-intestinale est mise en place par un gastroentérologue (c’est un système semblable aux sondes utilisées pour l’alimentation gastrique). Cette sonde permet la perfusion du gel de lévodopa par l’intermédiaire d’une pompe (portée dans un gilet, une sacoche …).

Ces trois types de traitements permettent de diminuer les complications motrices (blocages, ralentissements et dyskinésies), mais ne ralentissent pas l’évolution de la maladie.

Pour en savoir plus sur la perfusion sous-cutanée continue d’apomorphine ou l’administration continue de lévodopa par perfusion duodénale, le centre expert Parkinson du CHU de Toulouse vous recommande de consulter le site web Parkin’Suite, dans lequel vous trouverez notamment ces deux documents :