Pose de drains fœtaux

Publié le 05/09/2019 à 19h12 (mis à jour le 05/09/2019 à 19h12)

La pose de drains fœtaux a pour but de dériver une accumulation de liquide présent dans le fœtus :

  • soit au niveau de son thorax et on parle alors d’hydrothorax ou épanchement thoracique ;
  • soit au niveau des voies excrétrices urinaires (mégavessie).

Dans le premier cas, la pose d’un drain thoracique (thoraco-amniotique = entre le thorax du fœtus et la cavité amniotique) permettra de favoriser le développement du poumon qui était comprimé par le liquide thoracique et évitera au fœtus de se mettre en anasarque (épanchements multiples qui aboutissent au décès in utero du fœtus).

Dans le second cas, la pose d’un drain vesico-amniotique a pour but de libérer les urines fœtales en dehors du fœtus dans la cavité amniotique et ainsi de lever les pressions internes au niveau des voies urinaires du fœtus.

Comment poser un drain sur un fœtus ?

La pose d’un drain se réalise au bloc opératoire sous conditions d’asepsie strictes après avoir réalisé une anesthésie fœtale (pour éviter la douleur au fœtus) :

  • soit par voie sous cutanée dans la cuisse du fœtus ;
  • soit par ponction de sang fœtal et injection dans la veine du cordon.

Toute la procédure est réalisée sous contrôle échographique en continue. Une anesthésie maternelle est également réalisée (soit locale sous cutanée, soit locorégionale par péridurale ou rachianesthésie).

Une hospitalisation de 48h au minimum est en général indiquée.

Les risques de la procédure sont une fausse couche, l’induction du travail ou un décès in utero. Ils sont estimés à 5 % par procédure.