Une équipe pluridisciplinaire pour la stimulation cérébrale profonde

Publié le 31/03/2021 à 17h08 (mis à jour le 31/03/2021 à 17h10)

Les patients sont adressés en premier lieu aux médecins neurologues du CHU de Toulouse (centre expert Parkinson et consultations spécialisées mouvements anormaux (tremblement et dystonie)).

Bilan d’opérabilité

Si l’indication d’une SCP peut être envisagée au cours de cette première consultation ou au cours du suivi du patient, un bilan d’opérabilité est proposé au patient éligible. Il comprend :

  • Un bilan moteur (échelles d’évaluation de la sévérité et du handicap entrainé par le trouble moteur, avec dans le cas de la maladie de Parkinson une évaluation avec et sans traitement dopaminergique, test pharmacologique de réponse à la L-DOPA),
  • Un bilan neuro-cognitif,
  • Une consultation de psychiatrie,
  • La recherche de foyers infectieux,
  • Une IRM du cerveau.

À l’issue de ce bilan d’opérabilité, les patients qui sont éligibles (pour lesquels aucune contre-indication évidente n’a été identifiée) sont orientés vers une réunion de concertation multidisciplinaire (RCP) dédiée à la stimulation cérébrale profonde.

Consultation multidisciplinaire

Cette consultation spécialisée multidisciplinaire réunit divers intervenants :

  • Le patient éligible accompagné d’un proche
  • Des médecins neurologues
  • Un neurochirurgien
  • Un psychiatre
  • Un neuroradiologue
  • Des internes en formation
  • Une infirmière spécialisée en SCP

La consultation multidisciplinaire a pour but de :

  1. Vérifier l’absence de contre-indications formelles à la réalisation du geste chirurgical
  2. Évaluer la motivation du patient pour bénéficier de la SCP
  3. Lui expliquer clairement les objectifs thérapeutiques de la SCP et les bénéfices qu’il peut en attendre dans son cas particulier
  4. L’informer clairement des risques attendus liés au geste chirurgical ou à la stimulation en post-opératoire (Cf Paragraphe 5)
  5. Vérifier sa bonne compréhension des risques liés à la procédure et d’une bonne adéquation entre ses attentes et le bénéfice qu’il pourra obtenir du traitement chirurgical
  6. Choisir le type d’anesthésie (sédation légère intermittente ou anesthésie générale)
  7. Enfin, si le patient n’est pas éligible à la SCP, lui expliquer clairement ainsi qu’à ses proches, les raisons qui ont motivé cette décision prise en RCP.

Si la SCP est validée ...

A l’issue de la consultation multidisciplinaire, si le patient a donné son accord pour la réalisation de la SCP, il est mis sur une liste d’attente. Il est prévenu en moyenne 2 mois avant la date de l’opération. Durant la période d’attente de l’opération, il peut, s’il le souhaite :

  • Commencer à faire de l’éducation thérapeutique pour éviter les effets de surprise,
  • Acquérir des « savoir-faire, savoir gérer, savoir vivre » avec la SCP. C’est pour lui aussi l’occasion d’exprimer ses angoisses éventuelles face au geste chirurgical et de se projeter dans « l’après » chirurgie.