Seconde moitié du XXème siècle : entre hospice et hôpital

Publié le 13/09/2004 à 11h28 (mis à jour le 21/08/2023 à 15h45)

La période des « Trente Glorieuses » d’après guerre est une période de profonds bouleversements sociaux et économiques et l’influence sur les hôpitaux, notamment sur les capacités d’hospitalisation, vont se faire ressentir dès le début des années 1960.
La Grave est à la fois hôpital et hospice : les services médicaux étaient bien équipés mais l’hospice reflétait toujours l’ambiance d’autrefois...L’Hôpital La Grave va subir de profonds changements, au profit des nouveaux établissements hospitaliers qui vont ouvrir leurs portes.
Les années 1960 sont surtout celles des réformes hospitalières d’importance : naissance du CHU ; statut du personnel enseignant hospitalier ; grands projets de travaux etc...

  • 1951, novembre, fermeture du Centre de Transfusion sanguine de La Grave au moment où, à Purpan, s’ouvrait le Centre Régional de Transfusion Sanguine.
  • 1958, naissance du CHU, Centre Hospitalier Universitaire.
  • 1960, création de l’Ecole des Cadres Infirmiers de Toulouse, la seconde en France.
  • 1963, La Grave compte 382 lits au total.
  • 1974, le CRAC, sous l’impulsion de son directeur, Pierre-François Combes, change de nom pour devenir l’Institut Claudius Régaud (qui sera présent sur le site de La Grave jusqu’en 2014).
    La même année est ouvert à La Grave, sous la direction du professeur André Pontonnier, le CPEF, Centre de Planification et d’Education Familiale de Toulouse [1].
  • 1975, le 15 avril, création du « Service Infirmier ».
  • 1978, établissement dans les services de gynécologie-obstétrique du Département des dossiers médicaux lequel regroupe 5 unités fonctionnelles d’hospitalisation, soit 143 lits (consultation externes et exploration fonctionnelle) [2].
  • 1979, mai, début des travaux de restructuration de la Maternité : création d’un service de 29 lits, restructuration d’un service de consultation et création des services médicaux-techniques.
  • 1980, une chaufferie centrale utilisant le gaz de ville est installée à La Grave [3].
    Le 30 juin, le Conseil d’administration du CHR a statué favorablement sur le principe de l’humanisation d’un service de personnes âgées de La Grave d’une capacité de 82 lits [4].
  • 1982, 5 juillet, le Plan Directeur prévoit la démolition de l’ancien quartier de Psychiatrie : les bâtiments les plus vétustes (Bayle) sont démolis [5].
    On prévoit aussi la rénovation du plateau technique de Gynécologie-Obstétrique ; des travaux d’aménagements pour l’implantation de l’Hôpital de jour de Pédopsychiatrie ; la construction d’un bâtiment de 240 lits pour les personnes âgées ; le réaménagement de l’Ecole de Sages-femmes et la création d’une crèche.
  • 1983, les Sœurs de Saint-Vincent de Paul quittent le site de La Grave.
  • 1984, le 31 janvier, naissance du premier bébé éprouvette de la région Midi-Pyrénées dans les services de gynécologie-obstétrique de l’Hôpital La Grave. Le professeur Jean-Michel Rème a dirigé l’opération de réimplantation de l’embryon.
  • 1988, ouverture d’un salon de coiffure et d’esthétique pour les personnes âgées de La Grave. Ce nouveau service s’inscrit dans le cadre du programme d’humanisation de l’hospitalisation des personnes âgées entreprit dès le début des années 1980.
  • 1992, 1er septembre, ouverture du secteur autisme du Service Médico-Psychologique transféré à l’Hôpital La Grave dans le bâtiment Pinel [6]. Par son approche pluridisciplinaire, ce service est une unité-pilote qui n’avait pas à cette date son équivalent ailleurs en France. Le pôle psychologique et éducatif est développé en collaboration avec les familles.
  • 1994, un chantier-école est établi à La Grave pour rénover les peintures des couloirs avec des couleurs gaies. Fin avril, les travaux de rénovation du Pavillon Nanta abritant la dermatologie se sont achevés ; le service des prématurés a vu ses plafonds rabaissés, ses boxes agrandis et les sanitaires équipés d’un système de chlorisation automatique.
  • 1996, amélioration de l’accueil des patients à La Grave dans les unités de soins mais aussi grâce aux progrès de l’informatique, pour leur enregistrement administratif (l’allégement des démarches).
  • 1997, les pédiatres adoptent une nouvelle organisation médicale avec la création d’un département Médico-Chirurgical de Pédiatrie unique [7].
  • 1998, préparation à la démarche d’accréditation de l’Hôpital La Grave, démarches qui vont se poursuivre en 2000, 2001 et 2002 [8].
  • Déménagement des services de Maternité de La Grave vers le nouvel Hôpital Mère-Enfant, Paule de Viguier, qui ouvre ses portes en 2003. C’est l’aboutissement du rapprochement de la maternité et des services de pédiatrie. Une nouvelle page de l’Histoire de l’Hôpital La Grave est tournée.

[1Son rôle essentiel est la prévention (contraception ; MST ...) mais aussi l’écoute des personnes pour repérer les difficultés familiales d’ordre conjugal ou sexuel dans un souci d’accompagnement.

[2Cette centralisation de la gestion de ces dossiers permet d’éviter aux malades et à l’Hôpital des examens répétitifs, inutiles et onéreux

[3les chaudières à charbon en service à l’Hôtel-Dieu et à La Grave depuis les années 1940 ne permettent plus, malgré leur longévité, d’assurer le service en toute sécurité

[4Il s’agit de l’humanisation des salles Sainte-Louise, Sainte-Thérèse et Saint-Vincent. Les pouvoirs publics ont exprimé le souhait de voir disparaître les salles communes. Ces travaux de rénovation consistent à réaménager ces locaux sur deux étages et de les compartimenter en 21 chambres de 1 à 4 lits chacune. Les travaux vont durer jusqu’en mai 1985

[5La place gagnée grâce à ces démolitions va permettre de repenser le schéma de circulation des véhicules dans l’Hôpital avec notamment la construction de nouveaux parkings et le déplacement de l’entrée principale

[6Il s’agit d’une petite unité qui accueille les enfants dans le but d’établir ou de confirmer un diagnostic, de réaliser un bilan médical complet et d’effectuer une évaluation en vue de la mise en place d’un programme éducatif personnalisé

[7depuis cinquante ans, la Pédiatrie Hospitalière, très éparpillée sur les sites du CHU (dont la Clinique Chirurgicale infantile à La Grave), a connu de nombreuses mutations et doit se préparer une autre de taille : celle du regroupement pédiatrique sur le pôle mère-enfant de Purpan dans le nouvel Hôpital des Enfants qui ouvre ses portes l’année suivante. Une page de l’Histoire de l’Hôpital La Grave va être tournée

[8appelée aujourd’hui certification, cette démarche consiste en une auto-évaluation (analyse, critiques) de tout ce qui est mis en place pour renseigner, accueillir et soigner les patients, c’est-à-dire tout ce qui touche à la prise en charge et à l’environnement des soins