Dons après la mort

Quand est-ce possible ?

Publié le 05/06/2012 à 09h58 (mis à jour le 07/06/2012 à 09h52)

Pour un don d’organes, de tissus ou de cellules après la mort, il faut distinguer deux types de décès :

  • le décès en état de mort encéphalique
  • le décès à cœur arrêté

Décès en état de mort encéphalique

Suite à un accident vasculaire cérébral ou à un grave traumatisme crânien, les patients sont hospitalisés dans un service de réanimation où tout sera mis en œuvre pour les sauver. Si les lésions sont trop importantes, le cerveau est irrémédiablement détruit et le patient décède. Cependant, il est possible, pendant quelques heures, de maintenir artificiellement une activité cardiaque et une oxygénation des organes et tissus afin d’envisager un prélèvement. On parle alors de décès en état de mort encéphalique.

Ces décès en état de mort encéphalique sont peu nombreux : en 2011, sur 3171 personnes décédés en état de mort encéphalique, 1572 ont été prélevées, ce qui a permis la réalisation 4945 greffes.

Décès à cœur arrêté

Sur une personne décédée à cœur arrêté (l’activité cardiaque inexistante ne permet plus l’oxygénation des organes et tissus), seul le don de cornées peut avoir lieu.

Le schéma ci-dessous présente les acteurs de la chaîne de solidarité qui interviennent du prélèvement à la greffe de cornées.

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Que dit la loi sur le don après la mort ?

Publié le 05/06/2012 à 09h58

Trois grands principes sont posés par les lois de bioéthique pour le dons d’organes, de tissus et de cellules d’une personne décédée :

  1. le consentement présumé : après sa mort, toute personne est considérée comme consentante au don d’organes et de tissus, si elle n’a pas manifesté son opposition de son vivant. La loi nous donne la liberté de décider personnellement. Après le décès, un médecin demandera aux proches si le défunt s’était opposé à un don d’organes et de tissus.
  2. la gratuité : le don est un acte de générosité et de solidarité entièrement gratuit. La loi interdit toute rémunération en contrepartie de ce don.
  3. l’anonymat : l’identité du donneur ne peut être communiquée au receveur et réciproquement. Toutefois les proches du donneur peuvent, à leur demande, être informés des prélèvements réalisés et du résultat des greffes.
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Les religions et le don d’organes ?

Publié le 05/06/2012 à 09h57

Pour la plupart des religions, la vie humaine est une valeur essentielle. Elles s’accordent pour soutenir tout ce qui peut la sauvegarder ou la soulager. Le prélèvement d’organes, qui a pour finalité de sauver ou de restaurer la vie, ne rencontre pas d’objection de principe.

Les religions catholique et protestante

Elles invitent leurs fidèles à une réflexion en faveur du don. Elles précisent que le respect de l’intégrité du corps n’est pas incompatible avec le prélèvement d’organes, mais elles insistent pour que l’on préserve en toutes circonstances la dignité de la personne décédée et le souvenir des familles.

Les religions musulmane et juive

Elles sont en faveur du don d’organes, même si certaines sensibilités en leur sein peuvent nuancer leur propos ou émettre des réserves. Dans une très grande majorité, ces deux communautés disent leur assentiment dès lors qu’il s’agit de sauver une vie en péril.

Le don : une décision intime et personnel

En pratique, il revient à chacun, responsable de ses actes, de se prononcer en conscience. La décision du don prend alors un caractère intime et personnel.

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Comment signaler que l’on est donneur ?

Publié le 05/06/2012 à 09h57 (mis à jour le 05/06/2012 à 12h07)

Si vous êtes pour

Si vous êtes pour le don d’organes ou de tissus en vue de greffe :

  1. dites-le à vos proches pour qu’ils puissent en témoigner lors de votre décès,
  2. portez sur vous une carte de donneur. Elle n’est pas obligatoire mais utile car elle est le témoignage de votre volonté.

Si vous êtes contre

Si vous êtes contre le don d’organes ou de tissus en vue de greffe :

  1. dites-le à vos proches pour qu’ils puissent en témoigner lors de votre décès,
  2. demandez votre inscription au registre national des refus. Ce registre est obligatoirement interrogé, après un décès, avant d’envisager un prélèvement. L’inscription est individuelle, possible dès l’âge de treize ans et révocable à tout moment.

Et si je n’ai pas fait connaitre ma volonté ?

En cas de décès, vos proches seront confrontés à une situation difficile et à une lourde responsabilité car les médecins leur demanderont si vous étiez opposé au don. C’est souvent parce qu’ils ignorent la volonté du défunt que, dans le doute, les proches s’opposent à un don d’organes ou de tissus.

Pour vous procurer des formulaires ou obtenir plus d’informations sur le don d’organes, de tissus ou de cellules :

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