Hypnose et maladie de Parkinson

Publié le 16/09/2020 à 17h44 (mis à jour le 08/04/2021 à 17h47)

L’état hypnotique est un état modifié de conscience, un état habituel et naturel que l’on expérimente tous lorsque nous avons dans la journée des chutes d’attention. Cela correspond aux moments de rêveries, aux moments durant lesquels on accomplit des tâches automatiques tout en écoutant de la musique par exemple ou en conduisant. L’état hypnotique permet alors d’aller discuter avec notre inconscient, réserve inépuisable de mémoires et de ressources.

L’hypnose Eriksonnienne utilisée dans la santé, très différente de l’hypnose de spectacle, est basée sur une relation de confiance et d’échanges au sein de laquelle le patient peut choisir de suivre ou pas les suggestions faites par le thérapeute.

L’hypnose peut être faite de différentes façons :

  • Au cours d’une conversation
  • Lors de la réalisation d’un soin
  • Au cours d’une séance dédiée

Une séance d’hypnose se déroule en trois étapes :

  1. La phase d’induction : elle favorise la détente et la confiance pour prendre conscience de son corps, de sa respiration ou se focaliser sur un souvenir positif
  2. La phase de plateau thérapeutique : le thérapeute active des ressources à l’aide d’un discours imagé.
  3. La phase de « réveil » ou réassociation : il s’agit du retour à l’état ordinaire de conscience avec des suggestions directes très concrètes comme se focaliser sur les bruits environnants ou ouvrir les yeux

L’auto-hypnose consiste à se plonger volontairement dans un état de rêverie afin de visualiser une situation avec une résolution positive. Elle peut se pratiquer comme la méditation. Elle est un soutien entre 2 séances. La pratiquer permet de s’impliquer davantage et favoriser le processus hypnotique. La régularité de la pratique est nécessaire.

Le résultat d’une prise en charge en hypnose dépend de l’investissement de la personne et non de la seule influence de l’hypnothérapeute.

Dans le cadre de la maladie de Parkinson, des séances d’hypnose peuvent être bénéfiques en complément des traitements dans l’objectif de mieux gérer la sensation d’un symptôme, ce qui ne veut pas dire ne plus le ressentir du tout. Par exemple, des séances peuvent être proposées concernant le tremblement, les dyskinésies et la douleur.