Des chercheurs de l’INSERM de Toulouse recommandent le développement de tests de dépistage du VIH en routine

Publié le 02/07/2007 à 12h30

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Dans le British Medical Journal (BMJ), Cyrille Delpierre, épidémiologiste à l’Inserm (Toulouse), et ses collègues proposent de développer la proposition du test de dépistage du VIH en routine pour éviter un dépistage trop tardif.

Certaines populations bénéficient trop tardivement d’un dépistage (notamment la population hétéroxexuelle) et découvrent leur séropositivité à un stade déjà avancé de la maladie.

Un dépistage très tardif a des conséquences graves sur la maladie : en particulier sur la mortalité, mais également sur la transmission du virus qui est d’autant plus importante que les patients ignorant leur état risquent de contaminer leur(s) partenaire(s).

La prise en charge a en outre un coût plus important à un stade avancé de la pathologie. Les chercheurs de l’INSERM Toulouse rappellent que « le coût moyen de la prise en charge mensuelle d’une personne VIH+ ayant un taux de CD4 supérieur à 500 cellules par mm3 litre est estimé à 670 euros, contre 1.760 euros quand le taux de CD4 est inférieur à 50 cellules par mm3 litre. »

Le dépistage pourrait par exemple être proposé par les médecins généralistes lors des consultations de routine. Un dépistage plus précoce des infections pourrait éviter 1.290 nouvelles infections par an.

En conclusion, les chercheurs estiment que « la France doit rapidement améliorer sa politique de dépistage du VIH pour y inclure la population hétérosexuelle, qui a certes un faible risque d’infection mais qui présente un haut risque de dépistage tardif ».