L’asthme dans la vie quotidienne

Asthme et activité physique

Publié le 22/06/2017 à 16h34

Certains patients asthmatiques ressentent une gêne respiratoire à l’effort physique et particulièrement à la course à pied.

Cela peut déclencher des salves de toux et même parfois, une crise d’asthme. Cette forme d’asthme s’appelle l’asthme induit par l’exercice ou asthme d’effort. Toutefois, les patients asthmatiques doivent faire du sport, cette pratique est même fortement recommandée car l’acquisition d’un bon capital musculaire participe à la qualité de vie et au contrôle de toute maladie respiratoire, dont l’asthme.

L’activité physique permet également de prévenir certains effets secondaires des médicaments contenant des corticoïdes à savoir l’ostéoporose (diminution de la calcification des os induisant une fragilité et donc un risque accru de fracture surtout chez la femme au moment de la ménopause) et l’amyotrophie (diminution du volume des muscles).

Les exercices doivent être personnalisés selon l’âge et les capacités cardio-respiratoires et adaptés aux aptitudes physiques et aux goûts de chacun. Ils doivent être faciles à réaliser, non douloureux et régulièrement poursuivis.

Une activité physique telle que la marche à bonne allure, la course à pied, le vélo, la natation et la gymnastique sont particulièrement bénéfiques.

Le seul sport fortement déconseillé est la plongée sous-marine avec bouteille. En effet, en cas de crise, le recours au traitement de secours par voie inhalée serait impossible.

Avant toute activité physique, il suffit de respecter quelques règles simples :

  • éviter la pratique du sport dans les suites immédiates d’une crise et durant les pics de pollution,
  • pratiquer un échauffement musculaire progressif de 10 à 15 minutes avant toute séance sportive tout particulièrement quand il fait froid,
  • respirer par le nez pour réchauffer et humidifier l’air,
  • prendre un bronchodilatateur, de façon préventive, quelques minutes avant l’activité physique en accord avec votre médecin.
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Asthme et vie sexuelle

Publié le 22/06/2017 à 16h37

Les crises d’asthme peuvent être déclenchées par une grande variété de stimuli. L’acte sexuel peut faire partie des causes déclenchantes, mais celle-ci n’est pas souvent décrite par les patients asthmatiques, par pudeur sans doute. C’est pourtant un élément essentiel de la qualité de vie du patient et de son couple.

Chez certains, l’excitation sexuelle associée à une certaine intensité émotionnelle, peut être responsable de crises, appelées crises de « post-exercice » (voir l’article Asthme et activité physique). L’acte sexuel équivaut en effet, à un effort physique identique à la montée d’un étage, il majore les fréquences cardiaques et respiratoires et induit la dyspnée (difficulté à respirer).

Certaines positions peuvent également comprimer le thorax et l’abdomen et contribuer à la dyspnée et au déclenchement d’une toux.

Ces situations concernent autant les hommes que les femmes.

Pour éviter ces désagréments, il convient de demander l’avis de votre médecin qui pourra vous conseiller de prendre, si besoin, une inhalation de bronchodilatateur avant l’effort.

Pour limiter la gêne ventilatoire, il convient également d’éviter les positions qui compriment le thorax et l’abdomen.

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Asthme et voyages

Publié le 22/06/2017 à 16h42

Avant de partir en voyage, lointain en particulier, certaines précautions s’imposent :

  • consultez votre médecin avant le départ pour vous assurer que votre asthme est bien équilibré par le traitement de fond,
  • il est préférable de ne pas faire un long voyage dans les suites immédiates d’une crise d’asthme sévère,
  • emportez une quantité suffisante de médicaments pour toute la durée du voyage, surtout si vous partez à l’étranger, sans oublier les médicaments nécessaires au traitement de la crise (à conserver toujours sur soi),
  • en avion, il convient de conserver ses médicaments sous forme de spray dans les bagages de cabine car ils peuvent se vider dans les soutes à bagages non pressurisées. De même, il ne faut pas laisser un spray en plein soleil,
  • emportez toujours l’ordonnance du médecin et l’emballage des médicaments à l’étranger. Les renseignements inscrits dessus peuvent être utiles si vous devez consulter un médecin ne parlant pas français. Le nom chimique des médicaments est international, munissez-vous du formulaire E112 pour l’Europe afin d’être remboursé par l’assurance maladie,
  • prenez une assurance de rapatriement sanitaire.
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Asthme et grossesse

Publié le 22/06/2017 à 16h49

Vous pouvez mener une grossesse à son terme, sous réserve d’un suivi médical régulier et concerté entre votre obstétricien, votre médecin traitant et votre pneumologue.

La maladie asthmatique d’une femme enceinte peut évoluer de trois façons :

  1. dans un tiers des cas, elle s’améliore,
  2. dans un tiers des cas, elle s’aggrave,
  3. et dans le dernier tiers des cas, elle reste inchangée.

Le manque d’oxygène généré par une ou plusieurs crises d’asthme importantes est le risque majeur pour l’enfant à naitre. Il peut entrainer à la fois une prématurité et un petit poids de naissance. L’objectif du traitement est d’éviter les crises et d’avoir un contrôle du souffle. La mesure de la fonction respiratoire (voir l’article sur la mesure du souffle) doit être trimestrielle. Il faut bannir l’idée que les médicaments pour traiter l’asthme sont néfastes pour le bébé et la femme enceinte.

Les bronchodilatateurs et les anti-inflammatoires, le plus souvent utilisés par voie inhalée, qui sont la base du traitement de fond de la maladie ont, depuis longtemps, prouvé leur efficacité.

Votre médecin traitant et votre pneumologue adaptent leurs prescriptions en fonction de l’évolution de votre asthme. Ils suppriment :

  • les antihistaminiques pendant les trois premiers mois,
  • les médicaments récents, pendant toute la durée de votre grossesse puis pendant l’allaitement de votre enfant.
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Asthme et tabac

Publié le 22/06/2017 à 17h07

L’asthme est une maladie inflammatoire des bronches et l’action des produits de combustion de la cigarette accroît cette inflammation. Le tabac peut, non seulement déclencher une crise d’asthme, mais aussi renforcer et entretenir la maladie inflammatoire.

Le pourcentage de fumeurs chez les asthmatiques est proche de celui de la population générale (30%). Le sevrage tabagique est une des premières étapes du traitement. Si vous n’y arrivez pas seul, n’hésitez pas à demander de l’aide à votre médecin traitant, votre pneumologue ou à vous rendre dans une consultation spécialisée de tabacologie (au CHU de Toulouse, vous pouvez joindre l’unité de coordination et d’aide au sevrage tabagique (UCAST) basée à l’hôpital Larrey). Nombreux sont les asthmatiques fumeurs qui, à l’arrêt du tabac, ont pu diminuer la dose de leur traitement habituel, voire l’arrêter.

En ce qui concerne le tabagisme passif, il est également prouvé que celui-ci aggrave l’irritation des bronches. Si vous êtes asthmatiques, vous devez demander aux fumeurs ne pas fumer en votre présence.

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