Quelles sont les techniques chirurgicales utilisées ?

Publié le 31/03/2021 à 14h23 (mis à jour le 31/03/2021 à 14h31)

En fonction du type de crise d’épilepsie (focale ou généralisée), de l’étiologie et de la localisation anatomique, plusieurs types de procédures peuvent être proposés pour une chirurgie de l’épilepsie :

  • Chirurgie curative
  • Chirurgie palliative

Chirurgie curative

Cette chirurgie permet la résection du tissu cérébral anormal dans le but d’obtenir l’arrêt des crises épileptiques.

Toutes les techniques neurochirurgicales et microchirurgicales modernes (neuronavigation, chirurgie en condition éveillée, monitoring électrophysiologique, microscope opératoire, bistouri à ultrason…) peuvent être utilisées pour minimiser les risques opératoires, tout en maximisant le contrôle de l’épilepsie.

Différentes stratégies chirurgicales sont possibles selon la localisation, la lésion sous-jacente et l’étendue de la zone épileptogène.

  • Dans l’épilepsie de la face mésiale du lobe temporal, avec sclérose de l’hippocampe, la technique standard est la résection temporale antérieure, avec résection du tiers antérieur du lobe temporal, de l’amygdale, de l’hippocampe et du gyrus parahippocampique. Il s’agit de l’intervention curative la plus fréquemment réalisée.
  • En cas de foyer cortical autre, on pratiquera une résection de la zone délimitée lors du bilan pré-chirurgical en particulier la SEEG tout en préservant les zones neurologiques de haute importance fonctionnelle. Le cas échéant une résection lobaire ou multilobaire en cas de lésion étendue peut être proposée.

Chirurgie paliative

Cette chirurgie a pour but de limiter la diffusion des décharges épileptiques en interrompant certaines connections. Elles peuvent être envisagées quand on ne peut faire aucune hypothèse satisfaisante sur l’existence d’un foyer épileptogène unique, ou bien s’il existe des foyers multiples bilatéraux, ou encore si la zone épileptogène est très étendue et recouvre des zones fonctionnelles dont on ne peut pas faire l’exérèse.

Ces techniques ne cherchent pas à guérir l’épilepsie mais visent à réduire la fréquence et l’intensité des crises d’épilepsie. L’un des buts essentiels et de supprimer la diffusion des crises qui entraînent des chutes, permettant ainsi d’améliorer la vie quotidienne des patients et de prévenir les blessures. Parmi les techniques de chirurgie palliative de l’épilepsie, on trouve :

  • La callosotomie consiste à couper par la chirurgie ou par radiochirurgie les fibres du corps calleux, reliant les deux hémisphères cérébraux.
  • La stimulation du nerf vague peut apporter une amélioration de la fréquence et de l’intensité des crises. Un stimulateur est implanté sous la clavicule gauche et une électrode part du stimulateur vers le nerf vague, dans le cou. Une quinzaine de jours après l’intervention, le médecin procédera à la mise en route de la stimulation, qui doit être adaptée à chaque malade.