Quels sont les candidats à une chirurgie de l’épilepsie ?

Publié le 31/03/2021 à 14h23 (mis à jour le 31/03/2021 à 14h26)

Tous les patients avec une épilepsie pharmaco-résistante devraient bénéficier d’une évaluation dans un centre spécialisé. Une épilepsie est considérée comme pharmaco-résistante, lorsque les crises d’épilepsie persistent malgré l’essai d’au moins deux médicaments antiépileptiques utilisés à posologie efficace.

Il existe de multiples causes (étiologies) pouvant mener à l’apparition d’une épilepsie. Les étiologies peuvent varier selon l’âge de début de la maladie épileptique, mais peuvent faire intervenir des causes génétiques, structurelles, infectieuses, métaboliques, auto-immunes, vasculaires, tumorales, post-traumatiques ou neurodégénératives.

Par ailleurs, les premières évaluations cliniques et électroencéphalographiques viennent différencier les épilepsies généralisées (réseau épileptogène diffus au sein du cerveau) des épilepsies focales (point de départ des crises localisé à une zone anatomique précise).

Environ 60% des épilepsies focales sans étiologie tumorale ou vasculaire sous-jacente provient du lobe temporal. Fréquemment, ce type d’épilepsie est associée à une sclérose de l’hippocampe (structure interne du lobe temporal impliquée dans la mémoire).

En cas de suspicion d’épilepsie focale, les patients sont orientés vers un bilan pré-chirurgical poussé visant :

  • D’une part à mieux caractériser les limites anatomiques de la zone épileptogène,
  • D’autre part à évaluer sa proximité avec des zones cérébrales « fonctionnelles », afin d’apprécier son opérabilité (c’est-à-dire d’une part l’efficacité, d’autre part les risques de la chirurgie proposée).

Ainsi, le type de chirurgie proposé varie en fonction de plusieurs critères, en premier lieu de la localisation de la zone épileptogène, mais aussi du type de crise et de l’étiologie suspectée.

Mais le plus souvent, définir la localisation de la zone épileptogène est une démarche complexe, spécialisée, car elle n’est pas forcément limitée à la zone lésionnelle. C’est l’objectif du bilan épileptologique pré-chirurgical.