Journée mondiale France Parkinson : synthèse des interventions des professionnels du CEP
Publié le 21/06/2022 à 14h54 (mis à jour le 26/04/2023 à 10h34)
Dr Christine Brefel Courbon : Neurologue
La thérapie génique consiste à introduire un gène thérapeutique dans des cellules ciblées pour compenser le dysfonctionnement. Dans la maladie de Parkinson, on peut ainsi augmenter la synthèse de la dopamine en introduisant des gènes de fabrication de la dopamine dans un virus rendu inoffensif qui sera ensuivre injecté dans les neurones cérébraux. Ces derniers deviendront alors des usines de fabrication de la dopamine. Quelques études ont été réalisées chez le patient Parkinsonien et ont montré une diminution des symptômes moteurs. Ces résultats doivent être confirmés. Dans la maladie de Parkinson, la thérapie génique pourrait aussi permettre de ralentir l’évolution en délivrant de la même façon dans les neurones un gène produisant un facteur neurotrophique améliorant la survie neuronale.
Dr Margherita Fabbri : Neurologue
Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont tendance à réduire d’environ 30% leurs activités physiques au moment où la maladie commence. C’est une erreur.
Même si nous n’avons pas encore démontré un effet neuroprotecteur de l’activité physique sur la maladie, si elle est réalisée à une haute intensité (3 fois par semaine, pendant 30-45 minutes de manière à être un peu essoufflé) elle a démontré une utilité sur le ralentissement de la progression de symptômes gênants comme la marche et l’altération de l’équilibre.
L’activité physique est donc un bon « traitement » qui doit être associée à vos médicaments »
Christine Mohara : Kinésithérapeute
La pratique de l’activité physique est indispensable, alors pourquoi faire de la kinésithérapie ?
- Parce que le médecin l’a prescrit !
- Parce que les exercices de kinésithérapie sont ciblés sur vos besoins. Ainsi certains programmes sont plus « gymniques » (assouplissements, équilibre), d’autres plus « fonctionnels » (se lever du lit, d’une chaise, du sol…). C’est le kinésithérapeute qui détermine le programme selon le bilan qu’il effectue à la première visite.
- Parce que cela permet de sortir de chez soi, de garder un lien social
- Parce que votre connaissez bien votre kinésithérapeute comme il vous connait bien : vous pouvez vous confier à lui, et il peut remarquer s’il apparait un changement, une difficulté, qui nécessite de revoir votre médecin traitant.
- Parce que ça fait du bien !
Charlotte Scotto d’Apollonia : Psychologue clinicienne
Les personnes souffrant de la maladie de Parkinson (MP) présentent des troubles non moteurs tels que l’anxiété, la dépression ou encore les troubles du sommeil… Ces symptômes impactent la qualité de vie de la personne. Plusieurs techniques (médicaments, psychothérapies, sophrologie, hypnose...) permettent de les réduire. Parmi elles, les thérapies comportementales et cognitives (TCC) ont montré leur efficacité dans de nombreuses recherches sur la maladie de Parkinson.
Les TCC se basent sur 2 grands principes :
- La prise de conscience des cercles vicieux entre pensées négatives, émotions désagréables et comportements qui maintiennent la souffrance dans certaines situations de stress.
- Envisager des nouvelles façons de penser et d’agir pour mieux gérer les situations de stress et apprendre à y faire face.
Adèle Natale Capaldi : Art thérapeute
L’art-thérapie permet de mettre en avant les différents potentiels de la personne atteinte de la MP. Cette discipline favorise l’estime de soi et la saveur existentielle en s’appuyant sur les effets de l’Art pour agir sur les symptômes moteurs et non moteurs. L’art-thérapie se focalise sur les gratifications sensorielles et la valorisation de la personne pour maintenir une bonne qualité de vie.
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