Des Trente Glorieuses à la modernisation des sites hospitaliers

Publié le 22/01/2008 à 10h10 (mis à jour le 04/12/2023 à 16h16)

L’arrivée des premiers antibiotiques (pénicilline et streptomycine) et la naissance de la Sécurité sociale en 1945 marquent le début des Trente Glorieuses. La période d’après guerre voit apparaitre de grands changements dans les hôpitaux . Le premier de ces bouleversements est la création en 1958 des Centres Hospitaliers Universitaires (Loi Debré [1]) qui permet de répondre à la triple mission de soins, d’enseignement et de recherche.

  • 1958 : les hôpitaux de Toulouse sont constitués de 3 établissements sur Toulouse : L’Hôtel-Dieu Saint-Jacques - La Grave et l’hôpital Purpan.
  • 1959 : l’extraordinaire poussée démographique de Toulouse, avec un gain de 100 000 habitants en 8 ans, incite le Doyen Guy Lazorthes (1910-2014) à demander, en octobre 1959, la construction d’un nouveau site hospitalo-universitaire sur 28 hectares, dans le quartier de Rangueil.
  • 1965 : signature de la convention constitutive du CHU de Toulouse entre l’Hôpital et la faculté (30 juin).
  • 1967 : Ouverture de la nouvelle faculté de médecine de Rangueil.
  • 1970 : Signature d’une convention entre le CHU et le Département de la Haute-Garonne pour gérer l’établissement de La Fontaine Salée à Salies du Salat qui devient le seul centre de rééducation fonctionnelle infantile de la Région Midi-Pyrénées.
  • 1975 : L’ouverture de l’hôpital de Rangueil, construit à proximité de la nouvelle faculté de médecine (1967-1970), symbolise la synergie hospitalo-universitaire. Après la politique des hôpitaux « en miroir », les nécessités économiques vont entraîner de difficiles mais indispensables restructurations.
    La même année, les premiers malades du service de neurologie sont accueillis à Rangueil.
  • 1981–1987 : La Direction Générale du CHU quitte Purpan et s’installe à l’Hôtel-Dieu Saint- Jacques en 1981, qui devient le siège administratif du CHU en accueillant sur 6 ans les différentes directions fonctionnelles du CHU. En 1987, le dernier service d’hospitalisation quitte l’Hôtel-Dieu.
  • 1983 : Ouverture du service des grands brûlés à Rangueil (25 mai). La même année, la Communauté des Soeurs de Saint-Vincent de Paul, présentes depuis trois siècles, quittent l’hôpital.
  • 1989
    • Création de l’Institut Européen de Télémédecine, Pr Louis Lareng (10 juillet).
    • Fondation du MEDES : Institut de Médecine et physiologie spatiales. Collaborations : CNES, UPS, CHU et autres universités (17 octobre).
  • 1990 : Création à l’hôpital de Rangueil de l’Unité de Transplantation d’Organes (rein, foie, cœur)
  • 1996 : Mise en service, à l’hôpital de Rangueil, par le MEDES de la « Clinique Spatiale », centre d’expérimentations biomédicales, unique en Europe. La même année est créé à l’Hôtel-Dieu le musée d’histoire de la médecine.
  • 1998 : Ouverture de l’hôpital des Enfants sur le site de Purpan regroupant toutes les spécialités pédiatriques en un département unique.
  • 1999 : Le centre médico-thermal Ramel, qui appartenait au CHU jusqu’à cette date, ferme définitivement ses portes.
  • 2000 : Ouverture du nouveau bâtiment des urgences à Purpan (décembre).
    La même année, l’acquisition de l’ancien hôpital militaire Larrey permet au CHU de poursuivre le développement rationnel et la politique de restructuration des Hôpitaux de Toulouse. A terme il s’agit de regrouper des disciplines médicales sur un même site.
  • 2003 :
    • Ouverture de l’Hôpital Paule de Viguier - Gynécologie obstétrique médecine de la reproduction (25 mars) relié à l’Hôpital des Enfants.
    • Ouverture de la Clinique des voies respiratoires à l’Hôpital Larrey (novembre)
  • 2004 :
  • 2005 : Le Projet d’établissement acte la fin des « hôpitaux en miroirs », la spécialisation et la complémentarité des sites, le regroupement des spécialités médicales en Pôles et la participation à l’activité de la future clinique universitaire de cancérologie à Langlade.
    Ces projets se concrétiseront grâce au plan de relance de l’investissement (hôpital 2007) et le plan cancer.
  • 2006 :
    • Ouverture de l’Institut Fédératif de Biologie de Purpan regroupant de nombreux laboratoires du CHU (Janvier)
    • Lancement de la construction du nouveau SAMU et de l’hélistation à Purpan : 10, 8 Millions euros
    • Lancement de la réflexion sur la reconversion du site de La Grave
    • Ouverture du Centre régional de radio-chirurgie stéréotaxique dédié aux neurosciences à Rangueil (Avril)
    • Ouverture de l’Unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) (11 décembre)
  • 2007 A cette date, les hôpitaux de Toulouse engagent de grands projets architecturaux, notamment sur le site de Purpan avec le futur bâtiment du Samu, la gériatrie à Ancely (hôpital Garonne), le tramway et l’hôpital Pierre-Paul Riquet
    • Acte de naissance de l’Institut Universitaire du Cancer : les membres fondateurs de l’institut universitaire du cancer, dont le CHU de Toulouse ont signé le 16 février la charte d’engagement du groupement de coopération sanitaire.
    • Création du premier Gérontopôle français à Toulouse - Equipe du Pr Bruno Vellas responsable du Pôle Gériatrie du CHU (12 avril).
    • Démarrage des grands chantiers du CHU de Toulouse :
      • Construction de la clinique Pierre-Paul Riquet à Purpan (600 lits et places, 1 plateau technique pluridisciplinaire) : 302 Millions d’euros
      • Démarrage des travaux de la ligne E du Tramway sur le site de Purpan
      • Construction du bâtiment de Long séjour à Ancely (180 lits de Long et Moyen séjour)
        15 Millions d’euros
      • Construction du BOH3 (plateau technique) à Rangueil : 62,7 Millions d’euros
      • Choix de l’équipe de conception de la clinique Universitaire du cancer à Langlade : 312 lits et places, 300 millions d’euros
        2008, le 7 octobre, inauguration du pavillon du Samu Louis Lareng qui abrite toutes les activités du Samu 31. La même année, le « Laurier Rose », qui s’occupe de l’hébergement des familles de patients hospitalisés, fête ses 30 ans.
  • 2009, inauguration du CAMSP 31, le Centre d’Action Médico-Sociale Précoce de la Haute-Garonne rattaché au pôle Enfants. Il est consacré au dépistage précoce des enfants de moins de six ans atteint d’un handicap moteur, sensoriel ou mental.
    • La même année, les unités de rhumatologie de Larrey et Purpan sont regroupées sur Purpan.
    • Pendant ce temps à Rangueil, la construction du bâtiment h3 s’achève. Il comprendra : le hall d’accueil au rez-de-chaussée, au 1er niveau 8 salles de blocs opératoires et SPI (salles poste-interventionnelles) ; au second niveau 10 salles de blocs opératoires et SPI ; au 3e niveau le service des brûlés et des locaux techniques et au 4° niveau le service de réanimation. Inauguré deux ans plus tard, il prendra le nom du doyen Guy Lazorthes.
  • 2010,
    • 11 décembre, ouverture de la première ligne du nouveau tramway toulousain qui favorise, par son tracé au beau milieu du « grand Purpan », un nouveau plan d’urbanisme pour l’hôpital, incluant un déplacement de l’entrée principale de la Place Baylac vers une plate-forme commune avec l’Hôpital Paule de Viguier et l’Hôpital des Enfants.
    • mai, les patients de gériatrie de l’hôpital La Grave sont petit à petit transférés à l’Hôpital Garonne. Dès lors, le site de La Grave n’accueille plus de patients hospitalisés.
  • 2011,
  • 2014, en avril, après la gériatrie, c’est au tour de l’Institut Claudius Regaud de quitter définitivement le site de La Grave pour la route d’Espagne, sur l’un des trois sites de l’Institut universitaire du cancer de Toulouse (IUCT) de l’Oncopole., inauguré le 10 octobre [PDF - 2.9 Mo] .
  • 2015, juin, ouverture du bâtiment URM, Urgences Réanimation Médecines sur le site de Purpan-bas, qui achève - pour un temps - la période des grands travaux de ce site hospitalier.
  • 2020 (novembre) : Dans le cadre d’un projet immobilier à proximité du Carré Historique de l’Hôpital La Grave, l’Institut Claudius Regaud, présent sur le site depuis 1923, est démoli pour faire la place à un projet résidentiel prévu pour être livré en 2023.

Le CHU de demain : le Projet d’établissement 2018-2022

[1Ordonnance n° 58-1373 du 30 décembre 1958 Art. 1er : « Dans les villes sièges de facultés de médecine, de facultés mixtes de médecine et de pharmacie, ou d’écoles nationales de médecine et de pharmacie, les facultés ou écoles et les centres hospitaliers organisent conjointement l’ensemble de leurs services en centres de soins, d’enseignement et de recherche, conformément aux dispositions de la présente ordonnance. Ces centres prennent le nom de "centres hospitaliers et universitaires" ». Décembre 1958 voit ainsi la création des centres hospitaliers régionaux et universitaires (CHRU*) par trois ordonnances successives portées par le Pr Robert Debré qui définissent leur triple mission de soin, d’enseignement et de recherche