Au CHU de Toulouse, dans le service d’ORL et chirurgie cervico-faciale, nous proposons une thérapie pour les patient·es atteint·s d’apnée obstructive du sommeil (AOS), grâce à la pose d’un implant sous-cutané. Destinée à celles et ceux qui ne supportent pas les traitements classiques, cette solution offre de nouvelles perspectives pour améliorer significativement leur qualité de vie.
Face à l’échec des traitements conventionnels1, nous proposons désormais au CHU de Toulouse une solution innovante développée par la société Inspire : un implant sous-cutané (au niveau de la poitrine) qui stimule le nerf hypoglosse (situé dans la région cervicale) pendant le sommeil. Ce nerf joue un rôle clé dans le contrôle de la langue. En le stimulant, le dispositif empêche l’obstruction des voies respiratoires. L’activation de l’implant se fait simplement via une télécommande, juste avant le coucher.
Pour les patient·es, c’est l’opportunité de ne plus porter un dispositif extérieur au corps pendant le sommeil.
L’apnée du sommeil impacte lourdement la qualité de vie et la santé d’un grand nombre de patient·es. Grâce à cette innovation, nous leur offrons une nouvelle solution efficace, notamment pour celles et ceux dont les traitements classiques étaient jusqu’ici insatisfaisants. Dr Bastien Benbassat et Pr Guillaume De Bonnecaze ORL et chirurgiens cervico-faciaux
L’AOS, un enjeu de santé publique majeur
L’apnée obstructive du sommeil touche aujourd’hui 4 à 10% de la population française, avec une prévalence qui grimpe à 15% chez les plus de 70 ans.
Elle se manifeste par des pauses respiratoires répétées pendant le sommeil. Ces pauses sont dues à une obstruction des voies aériennes supérieures, causée par un relâchement des muscles de la langue et des tissus environnants. Ces interruptions respiratoires, souvent accompagnées de ronflements sonores et de micro-réveils fréquents, fragmentent le sommeil sans que la personne en soit toujours consciente.
Les conséquences sont multiples : fatigue chronique, troubles de la concentration, risques accrus d’accidents de la route ou du travail, et surtout, des complications cardiovasculaires sérieuses.
1,6 million de personnes traitées par PPC en France
50% des personnes abandonnent leur traitement PPC après 3 ans
Notes de bas de page
1L’apnée du sommeil est habituellement traitée par pression positive continue (PPC). Ce traitement consiste en l’utilisation d’un appareil qui, pendant la nuit, envoie l’air dans les voies respiratoires avec une légère surpression. Mais ce traitement peut parfois être inefficace ou mal toléré par les patient·es.